30 septembre 2016 / Châteauneuf-du-Pape 2003
et grouses rôties au TGJP

Blancs et liquoreux / Sancerre Edmond Vatan 2003, Anjou Richard Leroy 2003 Les Rouliers, Anjou Richard Leroy 2003 Les Noëls de Montbenault, Clairin Sajous #1, Clairin Sajous #3, Clairin Casimir #3 et Clairin Vaval #3
Rouges / Châteauneuf-du-Pape Marcoux 2003, Châteauneuf-du-Pape Pierre Usseglio 2003, Châteauneuf-du-Pape Vieux Donjon 2003 Châteauneuf-du-Pape Charvin 2003, Châteauneuf-du-Pape Mont-Olivet 2003 Cuvée du Papet, Châteauneuf-du-Pape Ferrand 2003 et Soulanes hors d’âge (mise de 2012)

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En ce vendredi 30 septembre 2016, la chasse est ouverte au TGJP. Six grouses écossaises sont préparées dans les règles de l’art par notre expert du marché d’Aligre et six Châteauneuf-du-Pape du capiteux millésime 2003 sont extraits des caves de la secte.

A 20h30, Antoine A. qui en l’absence du Bon Tyran en fait plus ou moins office – plutôt plus que moins selon lui – est entouré d’Yvana A., de Marie S., de Daniel G., de Laurent L. et de votre serviteur (Pierre-Alain B.).


Apéritif / canapés au tarama citronné, à l’anguille fumée ciboulette et au saumon fumé + Sancerre Edmond Vatan 2003 + Anjou Richard Leroy 2003 Les Rouliers + Anjou Richard Leroy 2003 Les Noëls de Montbenault

Le démarrage est un petit peu laborieux. Le Vatan est reparti en fermentation. Il pétille à souhait, propose du sucre (goûté après sa mise, le vin était proche d’un demi-sec) et des amers.

Victime de son bouchon, le Rouliers de Richard Leroy finit sa course à l’évier.

Treize ans après sa vendange, le Noëls de Montbenault affiche une jolie pureté, peu de marques d’oxydation, une matière de demi-corps et une finale un peu fuyante (étonnamment le lendemain, la bouche se sera sensiblement densifiée et le vin se sera retendu).


Before / risotto aux chanterelles et au lard séché + Châteauneuf-du-Pape Marcoux 2003 + Châteauneuf-du-Pape Pierre Usseglio 2003 + Châteauneuf-du-Pape Vieux Donjon 2003

Le lard du risotto est plutôt un faux-ami des Châteauneuf-du-Pape dont il fait remonter un peu la sucrosité (laquelle ne manque pas dans ce millésime). Les trois bouteilles révèlent des bouches séduisantes et intensément fruitées (fruits rouges à noyau).

Pour certains, le Marcoux domine par sa pureté. D’autres valorisent la densité du Vieux Donjon et sa persistance. Le Pierre Usseglio dans sa version regular s’avère un ton en dessous.


Main course / grouses bardées en feuille de vigne, rôties d’abats, girolles et trompettes de la mort sautées, poires au lard + Châteauneuf-du-Pape Charvin 2003 + Châteauneuf-du-Pape Mont-Olivet 2003 Cuvée du Papet + Châteauneuf-du-Pape Ferrand 2003

Les petits oiseaux de bruyère, leurs rôties, les champipis et les poires délivrent de multiples saveurs qui ne désarçonnent pas les Châteauneuf-du-Pape. Avec cette série, on tutoie le très haut niveau.

Le Charvin conjugue fraîcheur, précision et fruité élégant (marque du domaine). Le Ferrand domine par sa puissance. Le Papet est sur un registre plus secondaire (champignons, viande…) assez séduisant.


After / tarte sablée aux quetsches + Maury Soulanes hors d’âge (mise de 2012) + Clairin Sajous #1 + Clairin Sajous #3 + Clairin Casimir #3 + Clairin Vaval #3

Avec les quetsches, le Maury fait carton plein. L’alcool est discret, le fruité explosif et la longueur diabolique.

Mais la tarte à peine achevée, Michel S. appelle au téléphone, depuis Haïti, Antoine A. et lui demande de se saisir sans désemparer des quatre bouteilles de Clairin, habilement alignée à sa portée. Yvana A. frappe dans ses mains devant pareille félicité et dès la première rasade entame quelques pas de danse.

Le Casimir et le Vaval sont définitivement – un terme un peu fort eu égard à l’état relatif de lucidité des dégustateurs experts – éliminés.

S’en suit une analyse – très très poussée – des différences du #1 et du #3 de la production du remarquable Michel Sajous. Après de nombreux allers-retours dans les verres, le #1 l’emporte par son naturel, sa douceur (même avec 53°) et sa pureté.

Antoine A., sur un ton de déménageur, affirme alors assez mystérieusement : «Je ne veux plus boire de rhum en Pologne», du moins c’est ce que mon voisin et moi-même sommes convaincus d’avoir entendu.

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