9 septembre 2016 / Beaujolais 2009
et carré de porc à la sauge au TGJP

Blancs et liquoreux / Jurançon Vignau-la-Juscle 2012 VT, Clairin Sajous #1, Clairin Sajous #3, Clairin Casimir #3 et Clairin Vaval #3
Rouges / Moulin-à-vent Château des Jacques 2009 La Roche, Morgon Louis-Claude Desvignes 2009 Javernières, Moulin-à-vent Janin 2009 Clos du Tremblay, Morgon Daniel Bouland 2009 Corcelette, Fleurie Cédric Chignard 2009 cuvée spéciale, Morgon Jean Foillard 2009 Côte du Py, Morgon Jean Foillard 2009 Corcelette et Morgon Chamonard 2009

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En ce vendredi 9 septembre 2016, le TGJP effectue dans une discipline de caserne sa XVème rentrée. Le Bon Tyran exige une soirée tout Beaujolais 2009, conduisant les plus hautes autorités du gamay à converger vers Paris. La cambuse propose en retour un carré de porc à la sauge, juste rôti, pour tenir compagnie en toute amitié aux vins.

A 20h30, la VIP room affiche complet avec Kate G., Marie S., Le Bon Tyran, Daniel G., Laurent L., Jean-François D., Antoine A. et votre serviteur.


Apéritif / cervelle de canut, jésu et rosette + Moulin-à-vent Château des Jacques 2009 La Roche + Morgon Louis-Claude Desvignes 2009 Javernières

L’affaire démarre brutalement avec les deux saucissons, à se damner, de Colette Sibilia arrivés le soir même de Lyon (les saucissons, pas Colette).

Le représentant du Château des Jacques est toujours horriblement boisé. Le Desvignes qui a subi un élevage plus discret, affiche un fruité sympathique mais une amertume un peu prononcée.


Before / risotto à la pancetta et aux girolles + Moulin-à-vent Janin 2009 Clos du Tremblay + Morgon Daniel Bouland 2009 Corcelette + Fleurie Cédric Chignard 2009 cuvée spéciale

L’accord girolles-gamay s’avère très satisfaisant. Le Janin propose une bouche très douce, mais un peu mate.

Celle du Bouland est plus affirmée, voire poivrée, comme le souligne Laurent L. Des notes secondaires d’humus et de champignons sont relevées par d’autres.

Enfin et pour le Chignard, l’expert du domaine tranche pour une température de service un peu élevée qui ne permet pas d’en apprécier toute la quintessence. Il est lui aussi un peu discret.

Au final, les vins de cette série semblent encore un peu alanguis, ce qui conduit à table à une petite déception.


Main course / carré de porc à la sauge, trompettes de la mort sautées et bayaldi + Morgon Jean Foillard 2009 Côte du Py + Morgon Jean Foillard 2009 Corcelette + Morgon Chamonard 2009

Est-ce la présence dans l’assiette d’une des meilleures parties (le carré) du meilleur ami de l’homme ou l’über-qualité des Morgon, force est de constater que le silence s’impose à une tablée plutôt bruyante jusque-là. Il faut dire aussi que tout d’un coup la tension, l’acidité, la suavité et le charme se sont invités dans nos verres. C’est un strike.

De l’avis de tous, le Côte du Py est prodigieux avec, outre les qualités sus-décrites, une puissance et une complexité avec lesquelles bien des grands bourgognes ne pourraient pas rivaliser.

Le Corcelette est plus sur la fraîcheur et le Chamonard un peu plus sur la douceur. Au final, les trois bouteilles sont rincées en quinze minutes.


After / tarte sablée aux mirabelles + Jurançon Vignau-la-Juscle 2012 VT + Clairin Sajous #1 + Clairin Sajous #3 + Clairin Casimir #3 + Clairin Vaval #3

L’accord mirabelles-Jurançon est remarquable. Le Vignau nous assure le deuxième très grand plaisir de la rentrée. L’élevage est discret. Il combine dans un parfait équilibre sucre / acidité / amertume avec une grande complexité aromatique. C’est sublime.

Mais, la partie n’est pas terminée. Un téléphone sonne «l’heure du clairin». Les bolognais-canal-historique (un sous-groupe du TGJP) sont certes suspicieux mais aussi curieux. Et c’est à nouveau le strike.

La table se scinde en deux. Le batch 1 de Michel Sajous (2013) est porté aux nues pour son naturel absolu et un fruité hautement canaille. Mais, d’autres louent le batch 3 (2015) pour des raisons pas très claires (il est tard). Les bolognais sont dépités mais aussi requinqués par l’idée que le bar-des-amis-du-TGJP a enfin retrouvé des couleurs en s’ouvrant à l’exotisme.

Comme Pasteur en son temps, Kate G. convient que «le clairin est la plus saine des boissons». En l’absence d’Yvana A., Antoine A. qui a consciencieusement goûté par deux fois chacun des 4 clairin, me souffle à l’oreille (avec une haleine incandescente et juste avant de s’effondrer sur le canapé) : «sur une île déserte, je n’emporterai pas Guerre et Paix de Léon Tolstoï mais plutôt le jésu de Colette Sibilia et le clairin #3 de Michel Sajous».

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