Très Grand Jury Parisien - Avec humilité et respect depuis 2002
Très Grand Jury Parisien - Avec humilité et respect depuis 2002
En ce vendredi 17 juin 2016 plutôt frais et humide, Antoine A. le très respecté Porte-Gourdin du TGJP, ordonne au petit personnel de la Vip-room de servir un dîner aux accents sudistes pour ensoleiller le moral des troupes.
Un navarin d’agneau printanier est apprêté et des vins du millésime 2012 de domaines très émergents du Languedoc-Roussillon sont débouchés.
A 21h00 sonnantes, Antoine A. est entouré de Marie S. Yvana A., Daniel G., Jean-François D., Laurent L. et Pierre-Alain B. (votre serviteur).
Apéritif / focaccia aux courgettes et à l’anis vert, jambon basque et melon + Corbières blanc Maxime Magnon 2015 La Bégou et Côtes Catalanes blanc Clos du Rouge Gorge 2014
Les deux blancs reçoivent un excellent accueil. Ils conjuguent des qualités de pureté, de fraîcheur et de naturel.
La version Cyril Fhal privilégie la douceur.
La version Maxime Magnon est plus expressive et plus haute en acidité.
Before / risotto aux girolles, au safran et au bouillon de pintade + Corbières Maxime Magnon 2012 Cuvée Rose + Côtes Catalanes Clos du Rouge Gorge 2012 et Coteaux du Languedoc Aupilhac 2012 La Boda
Après une certaine hésitation dans l’analyse, la cuvée La Boda s’avère un peu épaisse, un peu moins élégante et un peu moins précise que les deux autres bouteilles.
La cuvée Rose de Maxime Magnon (grenache) affiche un très grand charme et beaucoup de fraîcheur.
Enfin, la cuvée regular du Clos du Rouge Gorge brille par sa précision mais demeure encore un peu serrée dans son expression (à revoir et à reboire).
Après avoir frappé avec distinction de son couteau sur un de ses verres (celui qu’il n’a ni cassé ni renversé), Antoine A., qui n’a pas lésiné sur le rouge, prend la parole. Il affirme que l’heure est à la fronde, que le peuple gronde et rappelle qu’il n’y a pas de 49.3 au TGJP. Il souligne que plutôt que de risquer une primaire incertaine, il serait pertinent d’envisager à nouveau une (sa ?) régence bienveillante.
Main course / navarin d’agneau printanier (épaule, collier et poitrine) + Corbières Maxime Magnon 2012 Campagnès + Faugères Léon Barral 2012 Jadis et Côtes Catalanes Clos du Rouge Gorge 2012 l’Ubac
L’accord avec l’agneau et les légumes n’est pas des plus aisés. Le Jadis de Didier Barral propose une bouche assez généreuse, un très beau fruit et une structure renforcée par une acidité volatile plutôt intégrée.
Plus précis, l’Ubac de Cyril Fhal affiche une matière soyeuse et persistante mais il demeure là encore un peu serré dans son expression (à revoir et à reboire).
Enfin, l’élégance, l’harmonie et le charme du Campagnès de Maxime Magnon font de lui le meilleur compagnon de l’agneau.
Daniel G. qui a bien ruminé les propos d’Antoine A. et apprécié comme nous tous la production languedocienne, apostrophe ce dernier : «Le TGJP, ce n’est pas la CGT et Le Bon Tyran n’est pas le Général Tapioca !». Un ange passe !
After / tarte sablée à la rhubarbe + Coteaux du Layon Saint-Lambert Ogereau 1990
Avec une robe totalement acajou (26 ans après la vendange…), le liquoreux du Domaine Ogereau ne constitue malheureusement plus qu’une simple curiosité.
Sur ce Yvana A. se remémorant les soupers licencieux de l’ex-Bon-Régent, exige d’Antoine A. qu’il cesse d’éponger le vieux rhum de ses amis (que ces derniers tentent de sauver) et passe à la San-Pé, pour rejoindre dans l’humilité et sur ses deux pieds le domicile conjugal.