Très Grand Jury Parisien - Avec humilité et respect depuis 2002
Très Grand Jury Parisien - Avec humilité et respect depuis 2002
En ce dimanche 8 mai 2016, Le Bon Tyran exige que le meilleur accueil soit assuré au «berlinois» Rahsaan M.
Eu égard au fin palais de ce dernier et à la température estivale qui domine la capitale, un menu «retour du marché» est élaboré. Le petit commis sommelier du TGJP remonte des caves humides et froides une sélection de vins languedociens et provençaux prompts en théorie à supporter une cuisine un peu haute en couleurs.
A 20h précises, Rahsaan M. est entouré de Marylou B., Marie S., Daniel G., Laurent L. et votre serviteur (Pierre-Alain B.).
Apéritif / tartelettes tomates-oignons-romarin et tartelettes façon pissaladière + Vin de France Richard Leroy 2009 Les Rouliers
Le Rouliers lance parfaitement les opérations. Totalement pur et doté – aux dires de mon voisin - d’un nez de coing et de citron, il affiche un superbe fruit, une remarquable tension et une jolie persistance. Si la puissance et la complexité sont un peu moindre que celles d’un Noëls de Montbenault (plus «gros» terroir), l’équilibre est unanimement souligné.
Before / antipasti «maison» (courgettes rôties au thym, fèves à la coriandre, artichauts sautés à l’ail, jeunes oignons confits, ricotta fraîche, jambon de Parme et coppa) + IGP Alpilles Trévallon 2011 + Corbières Maxime Magnon 2010 Campagnès
Les légumes cuisinés constituent une épreuve violente pour les vins qui seront donc dégustés plutôt à part.
Le Trévallon s’avère une heureuse révélation avec une trame soyeuse, un beau volume en bouche, de la fraicheur grâce à une acidité de bon aloi et une finale très appréciable. Mais certains soulignent un rapport qualité-prix tout de même défavorable (45 euros la bouteille chez les détaillants).
La bouteille de Campagnès de Maxime Magnon est anormalement totalement éteinte, sans ressort.
Main course / poulpe à la galicienne + Corbières Maxime Magnon 2009 La Bégou + Corbières Maxime Magnon 2014 La Bégou
Servi tiède le poulpe constitue un bon compagnon des très excitants blancs de Maxime Magnon.
Le 2009 a très bien évolué en cave et n’affiche aucune marque d’oxydation. Il propose une bouche très harmonieuse, fraîche et tendue et connait en retour une brutale «chute-de-niveau» en bouteille (moins de 15’ pour atteindre ground zero).
Le 2014 paraît en tout début de carrière avec de la puissance, du fruit à foison et encore quelques petites marques d’élevage.
After / mara des bois et sorbet citron vert maison
Confronté aux températures élevées et à des lendemains de labeur, le collectif convient d’en finir à l’eau fraîche et pétillante.