2 octobre 2015 / Hermitage, Côte-Rôtie 1998-2004
et osso bucco au TGJP

Blancs et liquoreux / Muscadet L’Ecu 2009 Expression de Granite et Anjou Richard Leroy 2007 Les Noëls de Montbenault
Rouges / Côte-Rôtie Jamet 2004, Hermitage Bernard Faurie 2004 Assemblage, Hermitage Bernard Faurie 2004 Méal, Côte-Rôtie Michel et Stéphane Ogier 1998, Côte-Rôtie Bernard Burgaud 2004, Hermitage Bernard Faurie 1998 Greffieux et Hermitage Colombier 1998

tgjp
tgjp
tgjp
tgjp
tgjp
tgjp
tgjp
tgjp
tgjp
tgjp
tgjp
tgjp

En ce vendredi 2 octobre 2015, on fête l’automne au TGJP. Un menu terre-forêt avec du veau et des champignons est soumis au bienveillant Porte-Gourdin. Des bouteilles des deux plus belles appellations du Rhône nord et de deux millésimes à maturité, 1998 et 2004, sont remontées des caves du TGJP. A 20h30, on affiche complet avec Yvana A., Marie S., Jean-François D., Daniel G., Jean-Luc F., Antoine A., Laurent L. et votre serviteur (Pierre-Alain B.).


Apéritif / blinis maison au saumon fumé, au tarama, à l’anguille et au hareng fumé + Muscadet L’Ecu 2009 Expression de Granite + Anjou Richard Leroy 2007 Les Noëls de Montbenault

Sans surprise, le Montbenault de Richard Leroy fait très bonne figure. Les membres louent sa pureté, son équilibre, sa profondeur et son naturel (au meilleur sens du terme).

Même s’il pâtit un peu de la rencontre, le muscadet de Guy Bossard est plébiscité pour sa droiture et sa salinité.


Before / risotto aux girolles et au safran + Côte-Rôtie Michel et Stéphane Ogier 1998 + Côte-Rôtie Bernard Burgaud 2004 + Hermitage Bernard Faurie 1998 Greffieux + Hermitage Colombier 1998

L’accord syrah-girolles-safran n’appelle aucun commentaire négatif. Bouchonné, l’Hermitage de Bernard Faurie est réorienté vers l’évier.

Il est remplacé au pied levé par le Côte-Rôtie de Bernard Burgaud (dans sa version 2004) qui fait finalement parfaitement équipe avec le Côte-Rôtie d’Ogier père et fils. Dans les deux cas, les matières plutôt moyennes s’avèrent tant dures que boisées et les finales laissent échapper une forte amertume. Très décevant !

L’affaire est sauvée par l’Hermitage du Colombier. Assez puissant, assez profond et assez long, il procure un plaisir certain.


Main course / osso bucco, purée de butternuts, chanterelles et trompettes de la mort sautées + Côte-Rôtie Jamet 2004 + Hermitage Bernard Faurie 2004 Assemblage + Hermitage Bernard Faurie 2004 Méal

L’osso bucco et sa goûteuse gremolata (citron, persil, sauge et ail) sont accueillis dans un silence religieux. Le Jamet est absolument remarquable. Nez lardé, bouche en équilibre et très persistante…

Mais, ce sont les deux Hermitage de Bernard Faurie qui se montrent totalement explosifs. Les matières sont denses, authentiques, profondes… Alors qu’un débat s’ouvre sur les qualités respectives des deux cuvées, les niveaux baissent très rapidement.

Doté d’une barbe de plusieurs jours comme un suspect qui sort de garde à vue (un membre du TGJP se doit d’être glabre comme chacun sait), Laurent L. évoque la date du petit Noël fixée par Le Bon Tyran. Elle coïncide avec celle d’un «running raid nocturne» auquel il entend participer. Antoine A. lui demande de rester poli. Jean-Luc F. qui a fait ses humanités, marmonne un imparable «Dura lex sed…» (dont personne n’a bien saisi la suite mais qui faisait un peu latin de cuisine). Il reprendra d’ailleurs cette locution plusieurs fois au cours du dîner au grand étonnement de tous.


After / nez de Gnafron et leur crème chantilly + Rhum Caroni 15 ans d’âge

Bien que déjà un peu amortie par les Rhône, la noble assemblée se bâfre de nez de Gnafron (eux-aussi généreusement imbibés) et «se risque sur le bizarre» en «ouvrant le vitriol». Du très «brutal» !

Pour accèder à tous les comptes-rendus Rhône nord du TGJP, cliquez ici.

Pour participer dans l'humilité et le respect à un dîner du TGJP :


Pour se plaindre d'un compte-rendu :

logo du TGJP

©Très Grand Jury Parisien 2016