5 juin 2015 / Loire 2005
et pintades rôties au TGJP

En ce vendredi 5 juin 2015 et en l’absence de Le Bon Tyran, Antoine A. qui s’est vu octroyer par ce dernier «les-pleins-pouvoirs» dans les conditions que tout un chacun connaît, exige des vins ligériens dans un millésime de raisins mûrs. Six 2005, triés sur le volet, sont extraits des caves profondes, humides et froides du TGJP alors que deux pintades sont enfournées. A 20h30 sonnantes, le nouvel oligarque Antoine A. s’attable entouré de Marie S., Marilou B., Daniel G., Laurent L. et moi-même (Pierre-Alain B.).

Apéritif / sablés-parmesan aux tomates-cerises, melon, radis… + Corbières Maxime Magnon 2014 La Bégou + Coteaux du Loir Bellivières 2005 Vieilles vignes éparses + Montlouis Francois Chidaine 2005 Les Bournais

On attaque les hostilités avec le blanc, tout juste mis en bouteille, de Maxime Magnon. On retrouve les caractéristiques des 2012, avec des saveurs aromatiques élégantes, le couple fraîcheur-tension et une superbe finale un peu salée. Un des plus beaux blancs du sud ! Les deux autres bouteilles révèlent des sucres résiduels substantiels qui devraient les renvoyer au statut de ½ sec. Le Chidaine, très droit, est bien réalisé. Le Bellivières, plutôt en fin de carrière, est un peu plus tortueux en bouche.

Before / risotto au bouillon de pintade, aux fèves de saison, aux jeunes carottes et aux oignons rouges nouveaux + Vin de table (Saumur) Tour Grise 2005 l’Affranchi + Touraine Clos Roche Blanche 2005 Le Côt + Saumur Fosses-Sèches 2005 Eolithe + Vin de table Cyril Le Moing Le Ponge 2008 Vignes centenaires

L’accord risotto-Loire est très satisfaisant. Le Clos Roche Blanche laisse tout un chacun de marbre. La texture est dure, austère et le fruit semble aux abonnés absents. On ne rigole pas et on est très déçu ! Le Tour Grise affiche une certaine réduction avec des arômes secondaires un peu limites (un carafage sera tenté la prochaine fois). Le Ponge Vignes centenaires de Cyril Le Moing (cabernet franc a priori) nous ramène à l’austérité du Clos des Roches blanches en encore plus sévère. Enfin, l’Eolithe de la famille Keller nous sauve cette première série. C’est un très joli vin pur, élégant, fruité et assez persistant. Il fait le bonheur de tous.

Main course / pintades de Bresse rôties, courgettes jaunes farcies et polenta crémeuse + Chinon Alliet 2005 Huisserie + Chinon Alliet 2005 Vieilles vignes + Saumur Clos Rougeard 2005 Les Poyeux

Les pintades se marient parfaitement à la fraîcheur de nos vins de Loire. La cuvée Huisserie du domaine Alliet est sévèrement critiquée. Le bois et le vanillé sont encore très présents et on soupçonne une matière assez moyenne. Avec la cuvée Vieilles Vignes, c’est une tout autre limonade ! D’un peu serrée en début de carrière (vers 2008-2010), la matière est aujourd’hui épanouie, assez charmeuse, dense et dotée d’une belle finale. En 15’, le niveau de la bouteille est à zéro. Enfin, on clôt les opérations avec le représentant des frères Foucault. C’est la 3ème très belle bouteille de la soirée. Elle fait jeu égal avec la précédente avec peut-être un peu plus d’allonge et de précisions, mais un petit peu moins de séduction.

After / fraisier + Monbazillac Tirecul-la-Gravière 1997 cuvée Madame

Le fraisier est l’œuvre d’Antoine A., dont les talents de pâtissier n’ont d’égaux que ceux de charcutier (foie gras). Le Monbazillac affiche une robe plutôt ambrée. Le nez est assez envoutant. La bouche est construite sur un équilibre sucre-acidité tout en finesse. Que du plaisir !

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