10 avril 2015 / Châteauneuf-du-Pape 2000
et canetons rôtis au TGJP

En ce vendredi 10 avril 2015, Le Bon Tyran en route pour Milan effectue son escale parisienne bimestrielle. Son Excellence exige une sélection des meilleurs Châteauneuf-du-Pape dans un millésime à maturité (le 2000). Un menu de saison - printanier - est élaboré avec le soin dû au rang du Bon Tyran. A 20h30, ce dernier est entouré dans l’humilité et le respect des plus grands experts du grenache du TGJP, soit Marie S., Daniel G., Jean-François D., Antoine A. et votre serviteur (Pierre-Alain B.).

Apéritif / cervelle de canuts et pâté de campagne + Corbières Maxime Magnon 2013 La Bégou + Côtes Catalanes Clos du Rouge Gorge 2013

L’accord est critiquable mais nul n’aurait cœur à échapper à une bonne cervelle de canuts. Le blanc du Clos du Rouge Gorge est élégant, doux, frais avec de beaux amers en finale. La Bégou de Maxime Magnon affiche plus de puissance et plus d’acidité. Tout un chacun convient que nous avons affaire à deux expressions aussi différenciées qu’exceptionnelles de blancs du sud.

Before / risotto aux légumes printaniers (carottes-bottes, fèves, petits pois, oignons blancs et jeunes navets) et à l’ail des ours + Châteauneuf-du-Pape Pignan 2000 + Châteauneuf-du-Pape Ferrand 2000 + Châteauneuf-du-Pape Marcoux 2000

L’accord risotto-Châteauneuf est très appréciable et très apprécié. Le Pignan est brutalement éliminé : il affiche un caractère très confit tant au nez qu’en bouche. Pour le Ferrand et le Marcoux qui restent seuls en course, la table se scinde. Certains louent le charme du Marcoux (trop appuyé pour d’autres), son fruité et son délié. D’autres, soulignent la pureté et la complexité du Ferrand.

Main course / canetons croisés rôtis (Rouen et Colvert) et gratin de blettes + Châteauneuf-du-Pape Rayas 2000 + Châteauneuf-du-Pape Charvin 2000

Les canetons rôtis, sélectionnés un à un par Le Bon Tyran au marché d’Aligre, se marient bien avec les Châteauneuf. Le Charvin est fidèle à ses canons de fraîcheur, d’élégance, de complexité et de pureté de fruit. Mais, force est de constater sur ces registres la domination du Rayas. Avec le 2001, le constat inverse s’était imposé.

After / gâteau "calisson" + Coteaux du Layon Patrick Baudouin 1997 Maria Juby

On clôt les hostilités avec un témoin de la «grande ambition» du Layon du milieu des années 90. Une douzaine d’années après sa vendange, la robe se présente avec de forts reflets acajou. Une partie des sucres a été mangée et le soufre se fait discret. On a affaire à un très joli liquoreux, net, charmeur et assez profond. Le contrat est bien rempli même si on est encore loin de la production artisanale référente de Richard Leroy.

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