5 décembre 2014 / Côte-Rôtie, Hermitage, Cornas 1999
et oie rôtie au TGJP

En ce vendredi 5 décembre 2014, on ne fête pas moins que le XIIIème petit Noël du TGJP. Se faisant présenter différentes volailles de Bresse, Le Bon Tyran choisit la traditionnelle oie de Noël. Pour le vin, son tropisme appuyé pour la vallée du Rhône nord, et plus particulièrement son meilleur millésime des 20 dernières années, guide sans coup férir sa main. Ainsi, à 20h30 précises, Le Bon Tyran se voit entouré de Marylou B., Yvana A., Marie S., Antoine A., Laurent L., Daniel G., Jean-Luc F. et Pierre-Alain B.

Apéritif / speck artisanal, bresaola di montagna et terrine maison de foie gras de canard au naturel + Champagne Fallet-Prévostat Blanc de blancs Grand Cru non-dosé + Chablis De Moor 2005 Rosette

Les accords s’avèrent très satisfaisants. Le Chablis présente une légère faiblesse, que nous localisons dans le bouchon et qui a manifestement entravé son évolution. Le Champagne dans sa version non-dosé est loué par tous les membres. La bulle est fine, l’acidité bien en place et la finale très nette.

Before / raviolis au civet de lièvre et au foie gras + Côte-Rôtie Joël Champet 1999 La Viallière + Côte-Rôtie Jasmin 1999 + Côte-Rôtie Jamet 1999

Le lièvre et les syrah font presque ami-ami. Le Champet et le Jasmin relèvent d’une vendange à la maturité imparfaite et très certainement de rendements propres à réjouir le banquier des domaines. Les nez sont discrets et en bouche, on manque indéniablement de vin !
Le Jamet tranche très brutalement. Le nez dévoile du lard et du sous-bois. La bouche brille par sa pureté, sa suavité et sa persistante. Même si d’aucuns préfèrent des millésimes plus austères comme 1998 ou 2001, 1999 s’avère avec le temps particulièrement réussi.

Main course / oie farcie et rôtie, marrons au jus, coings confits et purée de potimarron + Cornas Thierry Allemand 1999 Les Chaillots + Cornas Thierry Allemand 1999 Sans soufre + Hermitage Bernard Faurie 1999 Greffieux

Le volatile à la peau craquante rencontre un succès certain. La cuvée Les Chaillots de Thierry Allemand délivre un nez marqué par le vernis et plutôt dans une version entêtante, qui pollue la bouche.
Le Sans soufre est remarquable, avec une bouche fraîche, dense, tendue et de très belle longueur. Toutefois, la comparaison avec le Jamet trahit chez le représentant de Cornas une identité moins affirmée.
Le Bernard Faurie dans sa version Greffieux affiche sa puissance mais souffre de notes un peu appuyées de cacao et n’a pas la liberté de bouche du Cornas de Thierry Allemand. Sur ce et constatant que sa cravate a été tâchée par Marylou B. et/ou Laurent L. qui mange(nt) bien salement, Jean-Luc F. confond le dîner du petit Noël avec un petit en-cas à la cafétéria et décide de retourner à ses basses œuvres.

After / plateau de bleus + terrine au chocolat et aux oranges confites + Porto Graham’s 1985

Comme l’indique Le Bon Tyran et seulement trois décennies après sa vendange, le Graham’s est un toujours un jeune homme. Le fruit se présente sur un jour magnifique et la longueur est déjà proverbiale.

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