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7 novembre 2014 / Maxime Magnon Campagnès 2008-2012
et joues de porcelets aux lentilles au TGJP
Blancs et liquoreux / Corbières Maxime Magnon La Bégou 2012 et Corbières Maxime Magnon La Bégou 2013
Rouges / Corbières Maxime Magnon La Bégou 2013, Corbières Maxime Magnon 2011 cuvée Rose, Corbières Maxime Magnon Campagnès 2011, Corbières Maxime Magnon Campagnès 2012, Corbières Maxime Magnon Campagnès 2008, Corbières Maxime Magnon Campagnès 2009, Corbières Maxime Magnon Campagnès 2010 et Maury Soulanes Hors d’âge
En ce vendredi 7 novembre 2014, le tout-TGJP est réuni pour sa grande messe annuelle consacrée à la très recherchée production de Maxime Magnon. Une cuisine bistrotière est apprêtée et 6 millésimes du maître de Villeneuve-les-Corbières sont présentés. A 20h30 et non sans une pensée émue pour Jean-Luc F. qui pris dans les fièvres, rend à cet instant son dernier souffle, Daniel G., Antoine A., Jean-François D., Laurent L., Marie S. et moi-même passons à table.
Apéritif / tartelettes à la tomate et aux anchois, jamon et chorizo + Corbières blanc Maxime Magnon 2012/2013 La Bégou
Les tartelettes assurent un accord de qualité avec les deux Bégou. Le 2012 s’avère le plus beau millésime de blanc produit au domaine. Pureté, densité, minéralité, discrétion de l’élevage et persistance : tout est au rendez-vous. Le 2013 est proche avec une acidité en apparence plus marquée et toujours une très grande pureté.
En une décennie, Maxime Magnon est parvenu à produire un vin d’aromatique sudiste (vieux grenaches) avec la tension d’un Loire, soit un des plus beaux blancs du sud. A goûter impérativement !
Before / risotto à la tomate, au lard et à l’origan + Corbières Maxime Magnon 2011 cuvée Rose + Corbières Maxime Magnon 2011/2012 Campagnès
Les rouges sont en bonne compagnie avec la tomate. La cuvée Rose (majoritairement grenache) bénéficie d’un accueil enthousiaste de mon-voisin-de-droite, vieux renard de Châteauneuf-du-Pape. C’est une bombe de fruit, ultra-séduisante, dotée d’une très jolie finale. Le Campagnès 2012 (très majoritairement carignan) rencontre un égal succès. Le nez est fruité, la bouche traçante, tendue, profonde...
Le 2011 est légèrement en retrait, un peu écrasé par son entourage. Les niveaux descendent vite.
Main course / joues de porcelets aux lentilles + Corbières Maxime Magnon 2008/2009/2010 Campagnès
Confites plus de trois heures, les joues de porcelets s’attaquent à la cuillère. Le 2008 est explosif : un nez assez expressif et une bouche aussi équilibrée (fraîcheur et acidité) que persistance. Il est parfaitement révélateur des capacités de bonification de la cuvée. Le 2009, un soupçon plus large, est très proche. Le 2010 s’avère en regard un peu fermé et aurait mérité un passage en carafe.
Au final, avec un joli patrimoine de vignes d’encépagements locaux (carignan, grenache, cinsault…) qui bénéficient d’un intense et méticuleux travail en agriculture biologique des sols et du végétal avec des amendements organiques par le troupeau, d’une vinification et d’un élevage peu interventionnistes mais très précis, Maxime Magnon produit des vins blancs et rouges chacun dotés d’une très forte identité (et toujours marqués par la fraîcheur, la tension et la persistance), qui vieillissent harmonieusement et constituent de brillants compagnons de table.
After / Paris-Brest + Maury Soulanes Hors d’âge
Rassemblant sur le coup de 14h ses dernières forces Jean-Luc F., nous a livré un Paris-Brest d’anthologie issu de la pâtisserie des Rêves. L’accord avec le puissant Maury est proverbial. Il délivre une bouche relativement équilibrée, intensément fruitée, qui pourrait bénéficier d’un séjour de quelques années en cave.
L’effort de Jean-Luc F., qui tentait en vérité de s’éviter comme Xavier B., un passage pieds nus et plaies ouvertes aux mines de sel, est remarqué par Antoine A., porte-gourdin officiel du Bon Tyran. Magnanime, voire bon, il suggère qu’un 10ème couvert soit dressé à son attention pour le petit Noël.
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