Très Grand Jury Parisien - Avec humilité et respect depuis 2002
30 mai 2014 / Châteauneuf-du-Pape 2007-2011
et canetons rôtis au TGJP
Blancs et liquoreux / Vin de Pays L’Hortus 2012 Grande Cuvée et Collioure La Rectorie 2012 L’Argile
Rouges / Châteauneuf-du-Pape Banneret 2010, Châteauneuf-du-Pape Mas Saint-Louis 2007, Châteauneuf-du-Pape Charvin 2011, Châteauneuf-du-Pape La Biscarelle 2011 Les Anglaises, Châteauneuf-du-Pape Banneret 2011, Châteauneuf-du-Pape Ferrand 2000 et Rivesaltes De Nouvelles 2000 Rancio
En ce vendredi 30 mai 2014, Le Bon Tyran qui a réussi à s’échapper du piège milanais avec le dernier avion, prend ses quartiers à la vip room du TGJP et exige avec humilité et respect un menu de saison, agrémenté de «nouveaux» vins de Châteauneuf-du-Pape. A 20h30, il est entouré de Marie S., Olivier M., Jean-Luc F. et moi-même (Pierre-Alain B.).
Apéritif / culaccia di prosciutto crudo rossi, speck il maso vaschetta et pain chaud au lardo di colonnata + Vin de Pays L’Hortus 2012 Grande Cuvée + Collioure La Rectorie 2012 L’Argile
La fabuleuse charcuterie italienne est porteuse de grands plaisirs. Pour les deux blancs, c’est nettement moins évident. La Grande Cuvée de L’Hortus (surtout grande par son volume de production ?), assemblage de chardonnay, de viognier et de petit manseng (cépages qualifiés de «traditionnels» en Languedoc par son représentant) offre une bouche mollassonne et grossièrement aromatique.
Le domaine de La Rectorie fait légèrement mieux… Avec une bouche épaisse, un peu sucrailleuse et sans tension.
On dirait des blancs du sud des années 90. Le temps s’est arrêté dans ces domaines et nous devons boire trop de Bégou de Maxime Magnon, mais force est de constater que le crachoir se remplit précocement.
Before / risotto aux cœurs de bœuf, à la pancetta et à l’origan + Vin de France C&J Grieco 2012 Le Grès Saint-Paul + Châteauneuf-du-Pape Banneret 2010 + Châteauneuf-du-Pape Mas Saint-Louis 2007 + Châteauneuf-du-Pape Charvin 2011
On attaque avec le Saint-Louis. Fortement soufré, il fait 10 ans de plus que son âge, affiche un creux en milieu de bouche et n’est pas très net. Il rejoint les blancs dans le crachoir.
Le Banneret 2010 semble avoir fait une rencontre fatale avec des bretts. La bouche est déviante et la finale marquée par une astringence certaine. Il est lui aussi réorienté vers le crachoir.
On tente de rebondir avec un ovni attribué à la Biscarelle (C&J Grieco ?). C’est épais, voire lourd et surtout sans aucun charme. On frôle l’encombrement sur le chemin du crachoir.
Pour se remettre d’aplomb, on se verse un godet de Châteauneuf-du-Pape 2011 de Laurent Charvin. On se remet les papilles en place : pure, frais, élégant et savoureux. Un très beau flacon témoin de la grandeur de son appellation !
Main course / canetons rôtis, navets au miel, fèves à la coriandre et tomates au four + Châteauneuf-du-Pape La Biscarelle 2011 Les Anglaises + Châteauneuf-du-Pape Banneret 2011 + Châteauneuf-du-Pape Ferrand 2000
Les canetons font un très bon accord avec les Châteauneuf-du-Pape. On attaque la version premium de la Biscarelle. Notre chemin de croix se poursuit. C’est genre démonstratif ! Il y a du vin, surtout un peu trop. Un vin pour catcheur ?
On verse le Banneret. Il est encore plus déviant que le 2010.
Le Bon Tyran nous fait les gros yeux et se demande en son for intérieur – on lit tous dans ses pensées – pourquoi avoir abandonné le tiercé gagnant Charvin/Ferrand/Pierre André. Pour m’éviter les mines de sel ou la visite définitive du porte-gourdin à l’heure du laitier, je remonte de la cave un Ferrand 2000. Troisième millésime en bouteille de Philippe Bravay, la bouteille apporte la preuve vivante qu’on peut démarrer à Châteauneuf-du-Pape sans faire de carabistouilles. Le vin est puissant, complexe et persistant. Un deuxième très beau flacon reflet là encore de la réputation de son appellation !
After / fraisier et son coulis + Rivesaltes De Nouvelles 2000 Rancio
L’accord est discutable. Ce Rivesaltes livre une bouche élégante mais un peu brûlante qui la fatigue aidant, ne donne pas envie de s’y attarder longuement.
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