Très Grand Jury Parisien - Avec humilité et respect depuis 2002
Très Grand Jury Parisien - Avec humilité et respect depuis 2002
En ce vendredi 2 mai 2014, Le TGJP se réunit sous l’autorité bienveillante et télépathique de Le Bon Tyran (qui commande nos faits et gestes avec son iPhone depuis son salon à Washington). Avec l’arrivée du mois de mai sonne au TGJP l’heure du couscous royal. Pour ne rien changer à une équipe qui ne gagne pourtant pas toujours, on lui adjoint leurs fidèles Bandol, dans le bien-né millésime 2001, ceci après plus d’une décennie de garde. A 20h45, le carré se forme avec Marie S., Antoine A., Laurent L., Daniel G., Jean-Luc F. et votre serviteur (Pierre-Alain B.).
Apéritif / caviar d’aubergine, guacamole, houmous et carottes crues + Corbières rosé Maxime Magnon 2013 Métisse + Corbières blanc Maxime Magnon 2012 La Bégou
L’affaire démarre de la meilleure façon. Le 4ème millésime de rosé est à nouveau une totale réussite. La robe s’avère rubis et brillante. La bouche offre pureté, élégance (jolie acidité) et persistance. C’est une boisson hautement séduisante recommandée à tous les amateurs du genre !
La Bégou dans le millésime 2012 est aussi remarquable avec une matière qui combine densité, tension et aromatique de grande classe. Peut-être une des plus belles Bégou produites au domaine (fruit d’un travail de plus d’une décennie à la vigne) et certainement un des plus beaux blancs du sud !.
Before / néant
Main course / couscous royal (jarret de veau au bouillon, épaule d’agneau rôtie frottée au piment d’Espelette et au thym, boulettes veau-agneau-coriandre-menthe et merguez) + Bandol Pibarnon 2001 + Bandol La Tour du Bon 2001 + Bandol La Suffrène 2001 Les Lauves + Bandol Gros Noré 2001 + Bandol Terrebrune 2001 + Bandol Tempier 2001 La Tourtine
On attaque en petites foulées avec le Pibarnon. Sans surprise, c’est sans défaut majeur, si ce n’est qu’on court un peu après le vin et que sa personnalité est des plus banales. La bouteille de La Tour du Bon est victime de son bouchon et finit à l’évier.
Le La Suffrène dans sa version premium sauve la première série. On fait face à une jolie matière (nette), au boisé encore un peu présent et à la sucrosité surprenante. On effectue le ravitaillement des assiettes et on passe à la seconde série.
Le nez et la bouche du Gros Noré révèlent des notes de vernis qui troublent le propos.
Le Terrebrune hausse enfin le débat. Il s’agit d’un vin élégant, qui s’étire en bouche et emporte un plaisir certain.
On clôt l’affaire avec le Tempier dans sa version Tourtine. On trouve alors la bouteille de la soirée. On a affaire à un vin en tout début de carrière, aux arômes encore relativement primaires, mais avec déjà une belle profondeur et une réelle puissance.
Au final et comme nous l’expérimentons depuis de nombreuses années sur les millésimes 1998-2000-2001, le résultat se dessine plutôt en demi-teinte. On pourra bien sûr objecter que deux décennies de garde sont de mise avec le mourvèdre ou/et que nous avons mal sélectionné les domaines, mais force est de constater que notre patience s’érode et que les défauts relevés auront bien du mal à s’estomper avec le temps.
After / gâteaux libanais de chez Noura + Jurançon Vigneau-la-Juscle 2006 VT
Ce Jurançon ne nous a jamais trahis. Il délivre une bouche fraîche, pure, charmeuse voire assez persistante. Un beau travail !