7 mars 2014 / Côte-Rôtie, Hermitage 1998
et train de côtes de porc rôti au TGJP

Blancs et liquoreux / Mâcon-Cruzille Bret Brothers 2011, Mâcon-Pierreclos Guffens-Heynen 2010 Le Chavigne et Jurançon Guirardel 2007 Bi dé Prat Marrote
Rouges / Côte-Rôtie Ogier 1998 regular, Côte-Rôtie Gallet 1998, Côte-Rôtie Jamet 1998, Hermitage Jaboulet 1998 La Chapelle, Hermitage Colombier 1998, Hermitage Sorrel 1998 regular et Hermitage Bernard Faurie 1998 Greffieux

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En ce vendredi 7 mars 2014, La Bon Sauveur entend revisiter le millésime 1998 en Rhône nord. Sept témoins de cette époque, acquis localement en 2000, sont remontés des profondeurs. A 20h30, Le Bon Sauveur se voit entouré de Marie S., Laurent L., Antoine A. Jean-Luc F. et moi-même (Pierre-Alain B.).


Apéritif / canapés au tarama, à l’anguille fuméE et aux œufs de cabillaud + Mâcon-Cruzille Bret Brothers 2011 + Mâcon-Pierreclos Guffens-Heynen 2010 Le Chavigne

L’affaire démarre avec deux blancs achetés récemment par notre spécialiste bourguignon, une fois n’est pas coutume, chez un caviste parisien, le TGJP privilégiant le contact direct avec les producteurs. Le Mâcon-Cruzille des frères Bret est un jus de négoce introduit judicieusement dans une bouteille bardée d’étiquettes (pas moins de trois) dont une affiche la formule au combien onirique de «Grand Vin de Bourgogne» ! C’est un peu sucrailleux, un peu mou, un peu court… Cela tombe bien, il nous fallait un verre de vin pour le risotto.

Le Guffens convainc nettement plus l’assemblée. Parfaitement sèche, fraîche et dotée d’une réelle tension, sa bouche délivre un plaisir certain et assure un joli accord avec notre saurisserie.


Before / risotto aux fèves, aux petits pois et à l’ail des ours + Côte-Rôtie Ogier 1998 regular + Côte-Rôtie Gallet 1998 + Côte-Rôtie Jamet 1998 + Hermitage Jaboulet 1998 La Chapelle

Si le risotto réalise un accord satisfaisant avec les syrah, en revanche ces dernières déçoivent grandement. Le Jamet, clairement bouchonné, passe à l’évier.

La matière de l’Ogier semble improbable : demi-corps, sécheresse en finale et surtout déviances (bretts ?).

Enfin, le Gallet souffre d’une tare originelle : faible densité de raisin, faible maturité et boisé asséchant.

On sauve notre before avec l’Hermitage de Jaboulet mais la table se scinde en deux. Certains en louent les qualités (puissance, persistance…) d’autres soulignent des marques de vieux bois et une matière assez moyenne, un peu brico-déco. On semble loin d’un 91…


Main course / train de côtes de porc rôti en croute d’herbes et son gratin dauphinois + Hermitage Colombier 1998 + Hermitage Sorrel 1998 regular + Hermitage Bernard Faurie 1998 Greffieux

L’accord porc/dauphinois/Hermitage n’appelle que des remarques approbatives. Le Colombier s’avère là encore décevant. Son évolution est critique avec une matière qui tend à sécher et à se durcir.

Le Sorrel semble issu d’une vendange à la maturité relative et n’affiche pas un caractère très expressif.

Le Bernard Faurie dans sa version Greffieux nous livre enfin un véritable plaisir à la hauteur de la réputation de son appellation. La matière est dense, puissante et douce à la fois, et surtout joliment persistante.

Au final, ces vins nés dans un millésime plutôt frais semblent dans leur majorité soit avoir dépassé leur stade d’évolution, soit relever de techniques viticoles et/ou d’élevage très années 90 (dont les défauts émergent de plus en plus), soit encore comme le Jamet avoir connu l’aléa «acceptable» du bouchon (relativement rare sur ce domaine). C’est râlant !


After / gâteau aux fruits de la passion + Jurançon Guirardel 2007 Bi dé Prat «Marrote»

L’accord Jurançon/fruits de la passion s’avère plutôt sympathique. Le Jurançon, préalablement carafé, propose un joli nez, une bouche expressive, fraîche et dotée d’un bel équilibre sucre/acidité.

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