15 novembre 2013 / Bordeaux 1982-1990
et canette rôtie au TGJP

Blancs et liquoreux / Corbières Maxime Magnon 2009 La Bégou et Corbières Maxime Magnon 2011 La Bégou
Rouges / Haut-Médoc La Lagune 1982, Saint-Julien Gruaud-Larose 1983, Pauillac Lynch-Bages 1990, Haut-Médoc Sociando-Mallet 1990 et Maury Les Soulanes 1999

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En ce vendredi 15 novembre 2013, Le Bon Sauveur tout à la réparation de ses serrures mais qui perçoit au loin le cri du petit peuple du TGJP, exige une soirée «régalienne» autour de Bordeaux à pleine maturité. Pour assurer un accord des plus sûrs, une canette de barbarie élevée en pays de Bresse est égorgée sur le champs. A 20h30 précises en l’absence du sus-dit retenu par des obligations secrètes, Marie S., Antoine A., Jean-Luc F., Olivier M. et votre serviteur forment le carré.


Apéritif / gougères au Gruyère de 32 mois et jambons fins + Corbières Maxime Magnon 2009 et 2011 La Bégou

L’accord des grenaches blancs et gris avec le Gruyère et les jambons est des plus appréciables. Les deux Bégou affichent bien entendu de fortes valeurs communes : tension, fraîcheur, pureté et persistance. Le 2009 se remarque pas sa puissance, le 2011 par son aromatique plus marquée (qui se fondera avec le temps). Tout un chacun souligne la qualité exceptionnelle de ce vin blanc d’expression sudiste mais doté d’une structure nordiste.


Before / risotto aux cèpes et au safran + Haut-Médoc La Lagune 1982 + Saint-Julien Gruaud-Larose 1983

Les cèpes font bon ménage avec le Bordeaux. Le Lagune va constituer la bouteille de la soirée. La matière de demi-corps est parfaitement fondue, offrant une bouche douce, élégante et relativement profonde.

Le Gruaud-Larose est un peu en retrait avec un peu de sécheresse, de la souffrance et une finale qui tourne assez court (millésime ?).


Main course / canette de Barbarie simplement rôtie et purée de céleri + Pauillac Lynch-Bages 1990 + Haut-Médoc Sociando-Mallet 1990

Le volatile à la sublime peau fondante et croustillante assure un très joli accord avec les vins. Les deux bouteilles proposent de conserve des robes noires, des matières aussi mûres que suaves, des arômes de sous-bois assez marqués et une persistance plutôt moyenne.

Le Lynch-Bages s’avère progressivement dépassé par le Sociando.

Le premier demeure un peu monolithique et surtout sur la puissance.

Le second privilégierait une relative élégance.

Au final et après plus de deux voire trois décennies de patience, c’est «sympa» comme dirait Valérie Lermercier mais nul ne lèche le fond des verres. On se dit alors que la production respectueuse des frères Foucault au Clos Rougeard, sans RP dispendieuses, publicités ringardes ni multiples ouvrages grand format sur papier glacé au ton lénifiant, est manifestement plus à même de satisfaire les attentes des amis du cabernet.


After / tarte sablée au chocolat + Maury Les Soulanes 1999

Ce Soulanes, dans une version oxydative, déroule une très belle proposition avec des épices, de la profondeur et une très jolie finale.

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