23 mars 2013 / Côte-Rôtie, Hermitage, Cornas 2001
et carré de cochon au TGJP

Blancs et liquoreux / Chablis De Moor 2005 Rosette, Montlouis Chidaine 2005 Les Choisille et Vouvray moelleux Foreau 1996
Rouges / Côte-Rôtie Burgaud 2001, Côte-Rôtie Michel et Stéphane Ogier 2001, Cornas Marcel Juge 2001 cuvée SC, Côte-Rôtie Jamet 2001, Hermitage Bernard Faurie 2001 assemblage et Edmunds Saint John El Dorado County 2005 Syrah

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En ce samedi 23 mars 2013 au TGJP, Cole K. vient comme tous les trimestres déposer avec humilité et respect son tribut milanais à la table du Bon Sauveur : du lardo, du lardo et encore du lardo. Touché par cette noble attention, celui-ci somme son petit personnel de remonter des profondeurs des Rhône nord du prestigieux millésime 2001. A 20:30, Marie S., Antoine A., Laurent L., Cole K. et moi-même entourons Le Bon Sauveur pour lui témoigner ainsi qu’au meilleur ami de l’homme – le cochon – tout le respect qui leur est dû.


Apéritif / capocollo di Martina Franca, Lardo di Colonnata, Lardo di Cinta Senese, lardo magro di Mangalica, sablés de parmesan aux olives, à l’origan et aux anchois + Chablis De Moor 2005 Rosette + Montlouis Chidaine 2005 Les Choisilles

Comme le capocollo, les trois lards – réchauffés par leur pain chaud – fondent dans la bouche et s’avèrent proprement diaboliques. Le Chablis de De Moor dans sa version haut de gamme se présente de façon très favorable avec une grande pureté, une jolie densité («y’a du vin») et une persistance remarquable. Des voix, certes minoritaires mais fortes, s’élèvent pour critiquer un boisé encore un peu marqué.

Le Montlouis de François Chidaine délivre lui aussi une bouche assez sérieuse, mais la présence un peu trop ostensible de sucre résiduel le condamne à jamais de l’avis de la plupart des membres.


Before / risotto au safran, au bouillon de pintade et aux lards + Côte-Rôtie Burgaud 2001 + Côte-Rôtie Michel et Stéphane Ogier 2001 + Cornas Marcel Juge 2001 cuvée SC

L’accord safran-syrah se réalise dans de bonnes conditions. Le Côte-Rôtie de Bernard Burgaud offre un nez assez animal et une bouche très, voire trop rustique.

Le Côte-Rôtie de Michel et Stéphane Ogier délivre une assez forte astringence de type orange amère (maturité de la vendange ou élevage trop appuyé ?). Pour ces deux premières bouteilles, on évolue plutôt dans l’univers des vins «olé-olé» des années 90.

Le Marcel Juge semble mieux constitué avec une jolie bouche tout en douceur. Mais, sa netteté peut malheureusement être questionnée.


Main course / carré de cochon rôti à la sauge, gratin de blettes et palet de polenta + Côte-Rôtie Jamet 2001 + Hermitage Bernard Faurie 2001 assemblage + Edmunds Saint John El Dorado County 2005 Syrah

Le cochon est le meilleur ami de l’homme mais aussi des Rhône nord. Avec le Jamet et le Faurie, on entre de plain pied dans l’univers du grand plaisir et de la grande classe. Les matières sont suaves, douces, persistantes. Le Jamet domine par son acidité et sa précision, le Bernard Faurie par sa puissance et sa complexité. Les niveaux descendent très vite.

On sert en carafe la syrah californienne. Tout un chacun s’accorde quant à la discrétion de l’élevage et le charme du breuvage. Toutefois, la matière s’avère un peu confiturée et surtout la comparaison avec les deux top gun précédents n’est pas du tout à son avantage. Comme le dit très justement la contre-étiquette : «la terre parle», et en l’espèce elle cause bien meilleur à Ampuis ou à Tain qu’en Californie.


After / plateau de fromages de chèvre + Mille-feuille + Vouvray moelleux Huet 1996 Le Mont 1ère trie + Vouvray moelleux Foreau 1996

Aux incultes du TGJP, Cole K. traduit en anglais le nom du gâteau : «Napoleon». Pour les moelleux, la traduction aurait pu être Waterloo.

En effet, le Foreau, même aux dires d’individus résistants, empeste gravement le soufre.

Pour le Huet, la finale «pamplemousse» s’avère, au sens étymologique du terme, des plus remarquables.

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