9 mars 2012 / Châteauneuf-du-Pape 2000
et épaule d'agneau rôtie au TGJP

Blancs et liquoreux / Anjou Richard Leroy 2006 Les Noëls de Montbenault et Anjou Richard Leroy 2007 Les Noëls de Montbenault
Rouges / Châteauneuf-du-Pape Charvin 2000, Châteauneuf-du-Pape Rayas 2000, Châteauneuf-du-Pape Ferrand 2000, Châteauneuf-du-Pape Marcoux 2000, Châteauneuf-du-Pape La Charbonnière 2000 Vieilles Vignes et Maury Soulanes 1999 Oxydatif

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En ce vendredi 9 mars 2012, Le Bon Sauveur décide pour le premier dîner qu’il préside d’éviter toutes les fautes de goût – qui avaient émaillé l’insupportable et inter(minable) régence – en choisissant de marier de délicates épaules d’agneau à cinq vénérables vins de Châteauneuf-du-Pape, du distingué millésime 2000. A 20h30 précises, il rappelle l’antienne de la secte en lançant, «il n’est de grand vin que de grenache» et se voit entouré des plus éminents exégètes de ce cépage : Marie S., Bénédicte V., Jean-François D., Olivier M., Jean-Luc F., Antoine A. et votre serviteur (Pierre-Alain B.).


Apéritif / tartelettes aux blettes et Championnat de Paris de la rillette + Anjou Richard Leroy 2006 et 2007 Les Noëls de Montbenault

L’affaire de la rillette révèle sans surprise l’éducation bâclée de certains. Antoine A. présente un pot lamentable, quoique non-encore périmé (la DLC faisant foi). Jean-Luc F. triche sans vergogne en tentant de nous servir… une terrine de porc de Bigorre au thym et aux épices. Enfin, Le Bon Sauveur, héraut des nobles produits français du marché d’Aligre (Paris XIIème), propose un habile et «aérien» mix porc-oie.

Le 2007 de Richard Leroy s’avère explosif. Il se joue du gras de nos tartines et offre des saveurs fraîches, très pures et très puissantes de chenin, doublées d’une persistance incroyable. Né dans dans un millésime plus difficile, le 2006 affiche des qualités assez proches mais se place un peu en retrait avec moins d’exubérance.


Before / risotto au taleggio et au cresson + Châteauneuf-du-Pape Marcoux 2000 + Châteauneuf-du-Pape La Charbonnière 2000 Vieilles Vignes

Ce «nouveau» risotto produit son petit effet mais s’avère un compagnon plutôt encombrant des vins. Le Marcoux présente un profil très séducteur avec la bouche la plus évoluée et les saveurs les plus secondaires de la soirée.

Le Vieilles Vignes de la Charbonnière est un poil moins net, mais plus puissant et plus sauvage, ce qui n’est pas inintéressant.


Main course / épaules d’agneau frottées au gros sel, au piment d’Espelette, à l’huile d’olive et au thym et son gratin dauphinois + Châteauneuf-du-Pape Charvin 2000 + Châteauneuf-du-Pape Rayas 2000 + Châteauneuf-du-Pape Ferrand 2000

L’accord agneau – grenache est merveilleux. Si les trois Châteauneuf-du-Pape sont servis à l’aveugle, deux convives en quelques secondes les découvrent. Le Rayas affiche la plus grande puissance, la plus forte acidité et la plus forte complexité. Il délivre aussi la matière la plus patinée par le temps (élevage ou conservation ?).

Le Charvin répond aux canons esthétiques les plus contemporains en conjuguant une absolue netteté, un fruit remarquable et une très grande fraîcheur. Il semble affronter le temps de façon totalement linéaire.

Le Ferrand s’exprime dans un registre un peu différent avec quelques touches torréfiées, une acidité moins présente mais une remarquable puissance.


After / Championnat de Paris du Roquefort et clafoutis aux cerises + Maury Soulanes 1999 Oxydatif

Sur le Roquefort, Le Bon Saveur écrase encore la concurrence sans aucune contestation. Le sucre du clafoutis ne laisse pas le Soulanes s’exprimer.

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