17 février 2012 / Côtes de Nuits 2002
et tendrons de veau confits au TGJP

Blancs et liquoreux / Chablis De Moor 2005 Rosette, Meursault Henri Germain 2004 Perrières et Jurançon Camin Larredya 2008 Au capcéu
Rouges / Chambolle-Musigny B. Clavelier 2002 La Combe d’Orveaux, Clos de la Roche Dominique Laurent 2002 Vieilles Vignes, Clos Vougeot Dominique Laurent 2002 Vieilles Vignes Gevrey-Chambertin G. Seguin 2002 Craipillot, Gervrey-Chambertin G. Seguin 2002 Lavaux Saint-Jacques et Vosne Romanée Bertrand Clavelier 2002 Les Beaux Monts

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En ce vendredi 17 février 2012, Le Bon Régent fatigué des plaisirs simples et directs des vins truculents des Foillard, Magnon, Pfifferling, Fhal, Leroy et autres Charvin, Bravay et Faurie, exige de «vraies» étiquettes et du pinot fin. Vieux routier du TGJP et habitué des tons de sergent de discipline des chefs de la secte, Olivier M. présente au garde à vous 6 Bourgogne rouges du millésime 2002. A 20h30, le carré est formé avec Marie S., Emmanuel T., Olivier M., Jean-Luc F., Laurent L. et votre serviteur.


Apéritif / Gougères au vieux fribourg + Chablis De Moor 2005 Rosette + Meursault Henri Germain 2004 Perrières

L’accord chardonnay / gougères est des plus réussis. Le De Moor présente une très belle expression (peu de soufre), avec de la tension, une belle densité et une persistance certaine.

Le Meursault d’Henri Germain tarde à s’ouvrir. Au bout de 30’, il émerge enfin et propose de jolies saveurs et un bel équilibre mais reste en termes de densité un peu à la peine par rapport au Chablis.

Emmanuel T. place sur la table le fac-similé d’une carte de membre de l’UMP indiquant comme titulaire Le Bon Régent. Certains soulignent que le nom de ce dernier est très mal orthographié, mais tout un chacun convient que la présomption d’adhésion est irréfragable.


Before / risotto aux petits pois, aux fèves et à la pancetta + Gevrey-Chambertin G. Seguin 2002 Craipillot + Gervrey-Chambertin G. Seguin 2002 Lavaux Saint-Jacques + Vosne Romanée Bertrand Clavelier 2002 Les Beaux Monts

L’acidité des vins assure un bon mariage avec le risotto. Le Vosne Romanée est qualifié abruptement par mon voisin «d’acide, fluet et alcooleux». Peu le contredisent. Le Gevrey les Craipillot offre un joli nez, mais la bouche est à ce stade dissociée et sucrailleuse. La table confirme. En revanche, le Gevrey Lavaux tire son épingle du jeu avec un bel équilibre, de fines saveurs et une persistance très significative.

Emmanuel T. dépose avec élégance sur la table même, une photo noir et blanc de la foule place de la Concorde, le 6 mai 2007. On reconnait indubitablement sur ce tirage Le Bon Régent dans l’espace réservé aux jeunes popus, se déhanchant furieusement aux premières mesures de la Marseillaise interprétées par Mireille Mathieu. Certains s’étonnent du caviardage assez amateur du cliché, mais tout un chacun convient que la preuve est incontestable.


Main course / tendrons de veau confits, purée de pois cassés et purée de courge Blue hubbard + Chambolle-Musigny B. Clavelier 2002 La Combe d’Orveaux + Clos de la Roche Dominique Laurent 2002 Vieilles Vignes + Clos Vougeot Dominique Laurent 2002 Vieilles Vignes

Les tendrons sont amoureusement confits et s’accordent harmonieusement avec le pinot noir. Le Chambolle s’avère malheureusement trahi par son bouchon et finit dans l’évier. Le Clos de la Roche est critiqué négativement : si l’équilibre est bien là, les parfums de bois et de vanille ainsi qu’une certaine sucrosité dominent. Le Clos Vougeot impose le silence. Les convives affirment son caractère rien moins qu’exceptionnel avec une longueur incroyable et un doux nez de violette (sic !).

Emmanuel T. dépose un polaroid un peu jaunit. Pris encore le 6 mai 2007 dans le vestiaire du Fouquet’s, on reconnait à nouveau Le Bon Régent. Certains remarquent que le cliché est totalement noir, mais tout un chacun le reconnait formellement tapant dans le dos de Patrick B. La coupe déborde.


After / championnat de Paris du vieux Comté et nougat glacé aux fruits confits et au coulis de mangue Jurançon Camin Larredya 2008 Au capcéu

Au championnat, Emmanuel T. qui a présenté un spécimen vieux de 30 mois l’emporte haut la main (Maison Langlet et Hardouin au marché d’Aligre 12ème). Celui vieux de 40 mois dans lequel j’avais placé ma confiance et mes économies, offre une bouche atrocement salée (Maison Dubois rue de Lourmel 15ème). Enfin, Laurent L. avec un autre spécimen de 30 mois à la bouche savoureuse mais un peu sèche, s’assure l’argent (Maison Lefebvre rue de Charenton 12ème).

Confronté à l’anesthésiant mais délicieux nougat glacé, le Jurançon manque de puissance et ne peut s’exprimer.

Le service de la camomille venu, la noble assemblée se tourne suppliante vers Emmanuel T. pour qu’il nous débarrasse à jamais de l’odieux «Bon» Régent. D’un geste auguste de la main, Emmanuel T. signifie à tous qu’il accepte de devenir à partir de dorénavant et jusqu’à désormais le chef de notre secte et indique que son titre officiel sera Le Bon Sauveur (LBS pour les fans succédant à LBR, LBQ et LBP). Vive lui !

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