21 octobre 2011 / Vieux Rioja
et civet de joues de boeuf au TGJP

Blancs et liquoreux / Rioja Tondonia 1993 Reserva, Hermitage Chapoutier 1991 De l’Orée et Don PX Toro Albala 1982
Rouges / Rioja Tondonia 1999 Reserva, Rioja Alta 1995 Gran Reserva 904, Rioja Muga 1995 Gran Reserva, Rioja Alta 1995 Gran Reserva 890, Rioja Ygay 1998 Gran Reserva Especial, Rioja Tondonia 1991, Hermitage Bernard Faurie 2009 Bessard-Méal et Chinon Bernard Baudry 2009 Croix Boissée

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En ce vendredi 21 octobre 2011, Le Bon Questeur qui dispose pour le bien et le bonheur de tous des pouvoirs absolus au TGJP, décide d’ouvrir les palais des membres de la secte à de nouveaux horizons. Il pose sur la table de la vip room sept Rioja de la décennie 90, produits par des finca de légende. Les époux B. apprêtent pas moins de huit joues de bœufs pour accompagner dignement les nouveaux venus. A 20h30 précises, Le Bon Questeur se voit entouré de Marie S., Emmanuel T., Laurent L., Antoine A., Olivier M. et votre serviteur (Pierre-Alain B.).


Apéritif / ramon, lomo, chorizo de bellota, anchois, pain à la tomate, tortillas de pommes de terre + Rioja Tondonia 1993 Reserva + Hermitage Chapoutier 1991 De l’Orée

L’affaire démarre sur les chapeaux de roue avec une charcuterie des plus goûteuses. Au concours du meilleur ramon, Emmanuel T. frappe à nouveau un coup de maître avec un Belotta d’exception, au gras fondant, qui laisse l’assemblée émue aux larmes. Le Rioja blanc affiche une bouche assez dense et un profil quasi-oxydatif. C’est gras, relativement frais mais on frôle le techno. Serait-ce l’environnement ! L’Hermitage blanc de Chapoutier présente un profil particulièrement calamiteux : dilué et mou.


Before / riz au safran et au chorizo + Rioja Tondonia 1999 Reserva + Rioja Alta 1995 Gran Reserva 904 + Rioja Muga 1995 Gran Reserva

Le riz ne dépare pas avec les Rioja. Le Tondonia et l’Alta naviguent de concert dans la médiocrité : pas très nets, supérieurement acides et dominés par un boisé astringeant. Le Muga tire légèrement son épingle du jeu grâce à un plus de rondeur (matière plus mûre ou boisé plus malin ?). Le crachoir se remplit brutalement et doit être vidé dans l’évier.

Antoine A. toussote, se plaint de violentes brûlures à l’estomac, puis rappelle perfidement la douce félicité des trois dernières sessions arrosées de Beaujolais 2009. Sur un petit ton plaintif, Laurent L. lui embraye le pas en évoquant ces jours heureux.


Main course / civet de joues de bœuf, sa purée de butternut et ses coings confits + Rioja Alta 1995 Gran Reserva 890 + Rioja Ygay 1998 Gran Reserva Especial + Rioja Tondonia 1991 + Hermitage Bernard Faurie 2009 Bessard-Méal + Chinon Baudry 2009 Croix Boissée

Les joues s’attaquent à la cuillère. La dégustation de l’Alta et de l’Ygay tourne à la confusion. Sont-ils bouchonnés ou brettouillesetnbsp;? Notre ami le crachoir reçoit une nouvelle ration. Notre dernier espoir – le Tondonia – s’avère totalement madérisé et rejoint lui aussi le crachoir, qui voyage à nouveau vers l’évier.

Antoine A., dont l’estomac le soumet à la torture, s’enflamme brutalement. Il évoque une tentative d’empoisonnement collective de tous les membres de la secte sur le modèle de l’Ordre du Temple Solaire, exige des antidotes de haut-vol et surtout l'envoi aux célèbres mines de sel du coupable. Il s’écrie : «c’est ici et maintenant qu’on doit changer le TGJP !».

On remonte de la cave des boissons fraîches et apaisantes. L’Hermitage affiche une grande finesse de tanins, de la puissance (côté sudiste des vins de Bernard Faurie), un superbe fruit et l’amorce d’une belle longueur. Très forte est la promesse. Le Chinon fait un strike. Du cabernet mûr, de la fraicheur et un très bel équilibre.


After / Paris-Brest + Don PX Toro Albala 1982

Le Paris-Brest du sieur Conticini fait son œuvre mais le PX marque le retour du perfide ibère. La robe évoque le gasoil, la bouche au mieux un truc très exotique, au pire l’élixir du docteur Doxey.

L’estomac d’Antoine A. fait encore des loopings. Ce dernier se hisse sur sa chaise (Antoine A. pas son estomac), exige de prendre la tête sine die du TGJP, sans même attendre la fin des primaires fixées au 9 décembre 2011. Tout un chacun oscille entre un courage vacillant devant la hargne d’Antoine A. qui a disposé maintenant un couteau entre ses dents, et la conviction qu’il faut agir sans désemparer face à la dérive nihiliste du Bon Questeur. A 23h15, le sort en est jeté. Après une délibération fumeuse et une véhémente contestation téléphonique de Bénédicte V. qui ne mâche pas ses accusations autour du tryptique tricheur-voleur-menteur et promet des preuves irréfutables, Antoine A. est porté aux plus hautes fonctions avec le titre précautionneux de Le Bon Régent, en attendant la fin des primaires. Vive LBR ! Notre nouveau leader maximo entonne alors une chanson de sa connaissance :

«un homme,

un verre de Clacquesin à la main,

a ouvert le chemin,

vers un autre demain».

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