Très Grand Jury Parisien - Avec humilité et respect depuis 2002
Très Grand Jury Parisien - Avec humilité et respect depuis 2002
En ce vendredi 8 juillet 2011, Le Bon Questeur décide d’inaugurer la nouvelle saison 2011-2012 avec joie et brio. Pour ce faire, on réunit de fraîches bouteilles du Languedoc-Roussillon récemment remontées par les époux B., ceux-là-mêmes qui ont apprêté un dîner aux riches accents méditerranéens. A 20:30 sonnantes, la vip room affiche complet avec Marie S., Bénédicte V., Antoine A., Emmanuel T., Olivier M., Sylvain M. et votre serviteur (Pierre-Alain B.).
Apéritif / harengs fumés et jambons variés + Chablis De Moor 2005 Rosette et Bel-Air
L’affaire démarre par un concours de jambons prompt à développer un sain esprit de compétition chez les membres de la secte. Sylvain M., qui a courageusement visité son Monoprix, se voit rayé des listes du prochain dîner autour d’un lièvre à la royale. Emmanuel T. l’emporte et s’assure la joie et l’avantage de fournir aussi exclusivement que généreusement en jambon le TGJP jusqu’à Noël.
Les blancs reçoivent un excellent accueil. Les matières sont aussi pures que persistantes. Le Bel-Air s’avère un peu plus fruité, le Rosette plus tendu et plus complexe. Du très beau travail.
Before / raviolis en deux façons (pesto-ricotta et pancetta-oignons confits-courges) + Corbières Maxime Magnon 2009 Rozeta + Côtes du Roussillon Les Foulards rouges 2009 Glaneurs et Frieda
Vendredi, c’est dorénavant raviolis depuis l’acquisition du laminoir ad-hoc et le premier essai est parfaitement réussi.
Le Rozeta de Maxime Magnon (60% de carignan et le reste en grenache et en cinsault) présente tous ses charmes et ils sont nombreux. Le breuvage est puissamment fruité, très net, très tendu et très frais.
Chez les Foulards Rouges de Jean-François Nicq, la préférence des membres de la secte se porte sensiblement sur le Glaneur (grenache), le Frida (grenache-carignan) étant jugé sur-mûr.
Main course / poitrine de veau confite, ratatouille et caponata + Corbières Maxime Magnon 2008 Campagnès + Côtes du Roussillon Clos du Rouge Gorge 2008 + Faugères Barral 2007 Jadis
La poitrine est fondante et les ratatouilles assez hautes en saveurs, voire trop. Ni le Maxime Magnon, ni le Clos du Rouge Gorge de Cyril Fhal ne parviennent à faire face aux petits légumes amoureusement cuisinés (la caponata se termine malicieusement avec du vinaigre !).
En revanche, le Barral tire aisément son épingle du jeu. La bouteille présente de jolies saveurs de mûres et de framboises, une bien réelle pureté et au final tant une totale authenticité qu’un très grand charme, sous lequel tombe toute l’assemblée.
After / crumble à l’abricot + Muscat de Saint-Jean de Minervois Le Petit Domaine de Gimios 2005
L’accord crumble/muscat se présente sous de bons hospices. Le vin d’Anne-Marie Lavaysse affiche une belle élégance et de très pures saveurs de muscat.
Le repas va s’achever mais Antoine A., en bon malakoffiot, décide d’offrir à la régalade un petit digestif de son terroir : le Claquesin. Il s’agit d’une «infusion de résines de pin de Norvège et de plantes aromatiques dans de l'alcool», autant dire du brutal. Après analyse, la table se scinde nettement en deux. Un premier groupe affirme que le breuvage est nécessairement favorable à une repousse durable des cheveux mais ne doit être employé qu’à doses homéopathiques pour ne pas provoquer l’effet inverse, le second privilégie la piste d’un produit de nettoyage des sols et des murs directement concurrent de la lessive Saint-Marc. Merci Antoine A. !