Très Grand Jury Parisien - Avec humilité et respect depuis 2002
Très Grand Jury Parisien - Avec humilité et respect depuis 2002
En ce vendredi 17 décembre 2010, tous les membres encartés du TGJP sont bien décidés à croire au barbu pour participer ainsi au IXème Petit Noël du nom. La tradition et bien sûr humblement respectée avec le passage au four d’une oie et un arrosage généreux de Châteauneuf-du-Pape, nés sous le grandiose millésime 1998. A 20:30 précises huit membres forment le carré autour du Bon questeur : Marie S., Bénédicte V., Antoine A., Sylvain M., Laurent L., Daniel G., Olivier M. et Pierre-Alain B.
Apéritif / petits fours et boudins blancs + Sauvignon de Saint-Bris De Moor 2006 et 2008
La soirée pourrait bien démarrer, mais L.B.Q. a dimensionné le plat de petits fours pour servir des lilliputiens.
On verse le De Moor dans sa version sauvignon (dealé directement par Sylvain M. à ses voisins de Courgis). Le 2008 s’avère particulièrement réussi. L’aromatique pas vulgairement expressif se combine à de la tension, de la fraîcheur et surtout une très jolie densité. Très belle réussite ! Pour ce qui concerne le 2006, on est un peu déçu : moindre tension et une petite pointe insidieuse de sucrosité.
Before / risotto aux épices de Noël, au lard paysan et au Groleau fermenté + Châteauneuf-du-Pape 1998 Bosquet des Papes cuvée Chantemerle (28 euros* en magnum), Châteauneuf-du-Pape Pegau 1998 (15 euros*) et Châteauneuf-du-Pape Pierre André 1998
Le puissant risotto fait bonne route avec les CdP. Les trois bouteilles sont bien accueillies. Bien qu’un peu chocolaté, le Bosquet des Papes brille par son authenticité : de la puissance mais de l’équilibre. Le Pegau affiche toujours un fruit splendide. Enfin, le Pierre André, bien qu’un peu confit, est peut être le plus profond. Pour un first flight, on revient à la base avec 100% des objectifs atteints !
L’élection au poste de Le Bon Conseiller ayant été logiquement invalidée, les opérations sont relancées. Antoine A. tente un recours amiable auprès du Bon Questeur. Mais ce dernier pointe qu’il ne porte pas son badge, souligne que cette attitude montre surtout le peu de cas qu’il fait de la fonction et lui demande de cesser sine die ses manœuvres dilatoires. Notre dice-man, L.B.Q., dit aussi Luke Rhinehart, s’en remet à la glorieuse incertitude du sort et lance le dé magique. Il roule assez lamentablement pour s’immobiliser : la face supérieure s’illumine sur Le Bon Communiste (L.B.C.), dont Le Bon Questeur sera dorénavant toujours flanqué.
Main course / oie rôtie, sa farce aux fruits et aux épices de Noël, sa purée de coings, ses poires au lard et ses marrons au jus + Châteauneuf-du-Pape Charvin 1998 (11 euros*), Châteauneuf-du-Pape Vieux Donjon 1998 (11 euros*) et Châteauneuf-du-Pape Charbonnière 1998 cuvée Haute Brusquière (20 euros*)
L’oie, et plus encore sa succulente peau, transforme la vip room en un confessionnal, où l’on échange à voix basse. Pas complètement net, le Charbonnière se trouve écarté. Le Vieux Donjon et le Charvin reçoivent le meilleur accueil. Le Premier pour sa puissance et son authenticité, le second sa classe, sa fraîcheur et sa persistance. Encore deux très bons flacons !
A peine la dernière bouchée avalée, la table de roulette est dressée. Les 20’ autorisées verront se succéder les actes les plus vils. Bénédicte V. agit brillamment en ne se contentant plus d’écluser son Larmendier-Bernier mais en passant à l’offensive : mises déplacées, main plongée dans la banque, fourchette dans les yeux du voisin... Laurent L., fidèle à ses nouveaux collègues du 93, lui prête main forte. Quand la cloche de fin du jeu retentit, le bilan est sans appel. Tous les membres sont ratissés de leurs 10 euros de mise initiale. Surtout, Antoine A. remet d'un air contrit, à Le Bon Questeur, sa montre et son portable, tout en signant une reconnaissance de dette de 6 636 euros, qui sera présentée à son épouse légitime, conjointe en biens, mi-janvier à fin de recouvrement. Adieu le job de Le Bon Conseiller ! Bonjour les ennuis !
After / vacherin suisse à la cuillère + baba au rhum des îles sous le vent, mangue émincée et crème chantilly + Macarons et verveine du balcon
Le Baba fait sensation et provoque une émotion certaine. L’accord se porte finalement sur un rhum agricole de basse extraction qui réchauffe efficacement tant les corps que les âmes, les vieux rhums, un peu légèrement annoncés, étant retenus avec leur propriétaire dans un sanatorium du XIIème.
(*) Prix départ propriété