Très Grand Jury Parisien - Avec humilité et respect depuis 2002
Très Grand Jury Parisien - Avec humilité et respect depuis 2002
En ce vendredi 24 septembre 2010, Le Bon Questeur, grand amateur d’étiquettes bourguignonnes aussi prestigieuses que mythiques, décide d’offrir aux membres du tgjp les joies du vrai vin, fait de raisins, de raisins et encore de raisins. On remonte de la cave humide et fraîche, quatre nouveaux nés de 2009 du domaine de l’Anglore d’Eric Pfifferling. A 20h précises, Le Bon Questeur, Marie S., Bénédicte V., Emmanuel T., Laurent L. et votre serviteur (Pierre-Alain B.) prennent place autour de la table carrée.
Apéritif / canapés au saumon fumé, à l’anguille fumée et au tarama + Muscadet La Louvetrie Jo Landron 2005 Le fief du Breil + Muscadet L’Ecu Guy Bossard 2005 Expression de gneiss
La rencontre Muscadet / saurisserie se réalise dans de bonnes conditions. La bouteille de Jo Landron est unanimement rejetée, avec une bouche marquée de saveurs de caramels au lait. La production de Guy Bossard est louée pour son naturel, sa simplicité et sa tension.
Dring, dring… C’est Daniel G. La communication est difficile. Sa voix est très lointaine, voire caverneuse. Il exige de connaitre le motif de l’absence d’Antoine A. LBQ se saisit du combiné et lui indique qu’Antoine A. a rencontré un pire parasite que lui-même (incroyable mais vrai !). Il est à partir de dorénavant et jusqu’à désormais, plus versé sur l’antibiotique que sur la bouteille.
Before / risotto aux cèpes et au bouillon de cochon + Vin de France L’Anglore Eric Pfifferling 2009 Comeyre (carignan)+ Pays de la Vaunage L’Anglore Eric Pfifferling 2009 Véjade (mourvèdre)
L’accord cèpes et rouges du Rhône s’avère très recommandable. Les deux bouteilles d’Eric Pfifferling mettent tout le monde en émoi par leur qualité et le plaisir dont elles sont porteuses. Le vin apparaît comme une évidence : authentique, frais, tendu, pur, très équilibré, complexe, floral… Les verres appellent les verres…
Dring, dring… Encore Daniel G. et sa voix caverneuse. Cette fois-ci, c’est l’absence d’Olivier M. qui le trouble. LBQ reprend le combiné et lui notifie que ce dernier, épuisé par des élèves plus virulents que de coutume, s'est résolu à passer la soirée en tête à tête avec son couple de Mark Levinson.
Main course / jarrets de porc laqués et son gratin dauphinois + Vin de Table L’Anglore Eric Pfifferling 2009 Cuvée des traverses (Syrah / grenache) + Vin de France L’Anglore Eric Pfifferling 2009 Pierre chaude (grenache)
Les jarrets de porc, amoureusement laqués, rencontrent un vif succès auprès de tous les amis du cochon. Les deux autres bouteilles d’Eric Pfifferling affichent les mêmes qualités que les précédentes. Le Comeyre remplit à nouveau les verres et se voit désigné bouteille de la soirée.
Plus que l’humilité et le respect, la sérénité et la félicité gagne la table. Nous avons affaire à des vins hors normes, exceptionnels, stylistiquement très très rares en Vallée du Rhône. Le Bon Questeur, qui a promis témérairement pour octobre une soirée bourguignonne explosive, sait que la barre est très haute, voire infranchissable.
Dring… Dring… Toujours Daniel G. et sa voix est toujours très lointaine. Il s’étonne de ne pas avoir croisé le camarade Jean-François D. à la manifestation et planifie déjà pour le 15 octobre sur le balcon, bien au frais, une séance d’autocritique et de rééducation idéologique.
After / plateau de fromages normands, crumble aux reine-claude et sa glace au lait d’amande + Quart de Chaume Surronde Francis Poirel 1997
Le crumble est rectifié en quelques minutes. Le Quart de Chaume ne rencontre pas un tel engouement. La bouche apparaît sans relief, sans puissance, très éteinte. Assurément un problème de bouteille.