3 septembre 2010 / Gigondas du Cayron, Châteauneuf-du-Pape Pierre André et épaules d'agneau rôties au TGJP

Blancs et liquoreux / Chablis De Moor 2005 Bel-Air, Chablis De Moor 2005 Rosette et Jurançon Vignau-La Juscle 2006
Rouges / Gigondas Cayron 1999, Gigondas Cayron 2000, Gigondas Cayron 2001, Châteauneuf-du-Pape Pierre André 1998, Châteauneuf-du-Pape Pierre André 2000, Châteauneuf-du-Pape Pierre André 2001 et Châteauneuf-du-Pape Charvin 2005

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En ce vendredi 3 septembre, l’heure de la rentrée sonne au tgjp. Ayant succédé au Bon Président en juin dernier, Le Bon Questeur, qui a selon sa jeune épousée, du Tancrèdi en lui, a bruyamment fait sienne la maxime : «Si nous voulons que tout reste tel que c'est, il faut que tout change». Curieusement, il fixe ainsi l’antienne de la soirée : «du grenache, du grenache et encore du grenache» et exige avec fermeté son risotto. A 20:00 précise, il se voit entouré de Marie S., Emmanuel T., Daniel G., Olivier M., Laurent L., Antoine A. et Pierre-Alain B. (votre serviteur).


Apéritif / douceurs ibériques, chiffonnade de Parme, canapés avocat-coriandre, canapés poire-figue-Gorgonzola + Chablis De Moor 2005 Bel-Air (12 euros*) et Rosette (15 euros*)

Les deux cuvées de Chablis affichent de la pureté, de la fraicheur et une jolie tension. Certains revendiquent leur préférence pour la franchise du Bel-Air et reprochent au Rosette une petite dureté doublée d’un élevage un peu appuyé. Les spécialistes de la Bourgogne affirment ne pas être convaincus sans être pour autant capable de formaliser le pourquoi du comment.


Before / risotto aux Noires de Crimée et Cœur de bœuf, à la pancetta et au basilic + Gigondas Cayron 1999 (10 euros*), 2000 (11,50 euros*) et 2001 (12 euros*)

L’accord risotto / Cayron s’avère assez productif. Le 2000, trahit par son bouchon, est prestement écarté. Si le 1999 propose une bouche très authentique, voire un peu sauvage, le 2001 brille par son caractère beaucoup plus policé.

Cependant, l’assemblée reste nettement sur sa faim : des vins francs et puissants, mais manquant sensiblement de complexité et finalement de charme. A revoir dans 5/10 ans ?


Main course / épaules d’agneau rôtie frottée au piment d’Espelette, à l’ail et au thym, ratatouille froide et polenta au parmesan + Châteauneuf-du-Pape Pierre André 1998 (22 euros*), 2000 (18 euros*) et 2001 (18 euros*) + Châteauneuf-du-Pape Charvin 2005

Le trio agneau / ratatouille / polenta appelle le grenache. Avec les Pierre André, on passe directement en Premier League avec le sentiment de trouver au fond du verre un grand terroir. Si le 2000 est lui aussi frappé par la malédiction du bouchon qui pue, le 2001 rencontre un grand succès associant puissance, complexité et persistance – tout ce qu’on attend d’un beau Châteauneuf. Le 1998 est plus controversé. Certains lui reprochent un caractère Porto sec, d’autres au contraire valorisent ses saveurs appuyées de pruneau et de figue (sur-maturité ?).

Pendant qu’on effectue la mise à niveau des assiettes, qu’Emmanuel avale comme si sa vie en dépendait tout le reste de polenta à la cuisine, un aller-retour rapide au -1 permet d’offrir à la régalade des verres de Charvin 2005 (19 euros*). En 10’ minutes, son affaire est faite. En tout début de carrière, il affiche un équilibre souverain avec là encore de la fraîcheur, de la puissance et de la complexité.


After / fromages de saison et tarte sablée aux mirabelles et aux reine-claude + Jurançon Vignau-La Juscle 2006

La tarte enregistre un succès certain. Le Jurançon aussi. On loue sa pureté, son équilibre sucre / acidité ainsi que sa fraicheur qui assurent une fin de soirée aérienne (peu de soufre).

(*) prix départ propriété

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