2 avril 2010 / Côte-Rôtie, Hermitage, Cornas
et daube de joues de cochons au TGJP

Blancs et liquoreux / Sancerre François Cotat 2000 Culs de Beaujeu (10 euros*), Sancerre Pascal Cotat 2000 La Grande Côte et Rivesaltes Maxime Magnon 2008 L’Estrade
Rouges / Côte-Rôtie Jamet 2000, Hermitage Faurie 2000 Assemblage, Cornas Tunnel 2000 Prestige et Cornas Allemand 2000 Reynards

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En ce vendredi 2 avril 2010, Le Bon Président du tgjp convoque dans l’humilité et le respect, tous les amis de la syrah. Il exige que la meilleure partie – la joue – du meilleur ami de l’homme – le cochon – lui soit adroitement cuisinée. A 20:00, dans une douce euphorie post-21 mars, autour de celui que certains s’autorisent à désigner par l’acronyme un peu familier de LBP, Marie S., Emmanuel T., Jean-Luc F., Daniel G., Antoine A., Olivier M. et votre serviteur (Pierre-Alain B.) forment le carré.


Apéritif / tarama et saumon fumé au pain noir + Sancerre François Cotat 2000 Culs de Beaujeu (10 euros*) + Sancerre Pascal Cotat 2000 La Grande Côte (13 euros*)

L’affaire démarre bien avec de bons accords entre la saurisserie et les vins des cousins. La version Pascal demeure la plus marquée par le soufre. Elle affiche aussi un fort sucre résiduel et une moindre tension. La majorité penche pour le Culs de Beaujeu qui délivre une bouche assez pure, de jolie saveurs de sauvignon et surtout une persistance de bête. Un plaisir certain !


Before / risotto aux petits pois et à la pancetta + Cornas Tunnel 2000 Prestige (24 euros*) + Cornas Allemand 2000 Reynards

On ouvre les hostilités avec la version haut de gamme du Tunnel. Le nez ne dit rien qui vaille avec du bois et de la vanille, très tournant du siècle. La bouche déçoit avec une maturité de raisin limite et une certaine astringence.

Le Reynards de Thierry Allemand s’avère fidèle aux canons de la maison : nez discrètement expressif, bouche tendue, fraîche, précise… Comme il s’agit d’un magnum, la déconvenue du Tunnel est vite noyée dans ce dernier.


Main course / daube de joues de cochons et sa purée de céleris + Côte-Rôtie Jamet 2000 (23 euros*) + Hermitage Bernard Faurie 2000 Assemblage (22 euros*)

Face à son assiette, tout un chacun a une pensée émue pour ces 12 petits cochons dont les joues rivalisent de saveurs et de fondant. Elles font sans difficulté aucune ami-ami avec la syrah.

Le vin de Bernard Faurie, dans sa version Assemblage, affiche un nez et une bouche nettement liégeux.

On ne dételle pas. On s’attaque au Jamet non sans avoir effectuer un ravitaillement en vol du Cornas de Thierry Allemand. La comparaison est instructive, le TGJP rompant son unité légendaire. Pour une moitié de la table, le Jamet domine sans équivoque par sa complexité, sa profondeur et sa persistance. Certains invoquent le terroir. Pour l’autre moitié, l’Allemand l’emporte par sa fraîcheur et sa tension.


After / plateau de fromages du marché + tarte au citron + Rivesaltes Maxime Magnon 2008 L’Estrade

Le mariage muscat/citron fait des heureux. Le Rivesaltes de Maxime Magnon brille par son équilibre (matière/sucre/alcool), sa pureté et le charme de ses saveurs.

(*) prix départ propriété

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