11 décembre 2009 / Châteauneuf-du-Pape 2000
et lièvre à la royale au TGJP

Blancs et liquoreux / Champagne Boulard cuvée Mignon, Champagne Jacquesson 1996, Anjou Richard Leroy 2003 Les Rouliers et Anjou Richard Leroy 2003 Noëls de Montbenault
Rouges / Châteauneuf-du-Pape Pégau 2000, Châteauneuf-du-Pape Pierre André 2000, Châteauneuf-du-Pape Charvin 2000, Châteauneuf-du-Pape Ferrand 2000, Châteauneuf-du-Pape Beaucastel 2000, Châteauneuf-du-Pape Clos des Papes 2000, Châteauneuf-du-Pape Marcoux 2000, Châteauneuf-du-Pape Vieux Donjon 2000, Rivesaltes Gauby 2005 Caricia, Porto Graham’s 1985 & Porto Sandeman 1997

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En ce vendredi 11 décembre 2009, nous n’abordons pas moins que le 8ème petit Noël du tgjp. Produit d’appel et grande tradition sont respectés avec le mariage diabolique d’un lièvre à la royale et de Châteauneuf-du-Pape 2000. On fait salle comble avec 12 convives : Bénédicte V., Marie S., Rahsaan M., Le Bon Président, Jean-Luc F., Jean-François D., Daniel G., Antoine A., Sylvain M., Emmanuel T., Olivier M. et l’auteur de ces lignes (Pierre-Alain B.).


Apéritif / canapés au foie gras d’oie, petits fours et petits légumes + Champagne Boulard cuvée Mignon + Champagne Jacquesson 1996 + Anjou Richard Leroy 2003 Les Rouliers (14 euros*) + Anjou Richard Leroy 2003 Les Noëls de Montbenault (16 euros*)

Un Jacquesson 1996 est d’abord offert à la régalade. C’est le premier cadeau du petit Noël : un détartrage gratuit. L’acidité est qualifiée «de bête», le plaisir aux abonnés absents. Pendant que certains spécialistes s’interrogent sur la maturité des raisins, Sylvain M. présente une grande rareté : un magnum de Boulard cuvée Mignon. Comme d’habitude l’étiquette est super-aspirationnelle. Pour la bouche, c’est moins aspirationnel, voire décevant.

Pour se refaire, on attaque les vrais vins. Le Rouliers paraît déviant, le Montbenault à pleine maturité : tendu, très équilibré, élégant et puissant à la fois. Un convive lui reproche un léger manque d’acidité : la signature du millésime ou la proximité du Jacquesson ?


Before / risotto à la truffe + Châteauneuf-du-Pape Pégau 2000 (15 euros*) + Châteauneuf-du-Pape Pierre André 2000 (18 euro*)

Le risotto à la truffe affiche un joli nez mais manque un peu de puissance. On reproche au Pégau un manque certain de précision et un alcool trop présent. Le Pierre André, qui propose une robe beaucoup moins marquée, reçoit un excellent accueil. Tout un chacun loue son naturel, son délié, son équilibre et au final sa profondeur. Ces qualités seront brillamment confirmées face au lièvre.


Main course / lièvre à la royale, poires pochées et purée de céleri + Châteauneuf-du-Pape Charvin 2000 (15 euros*) + Châteauneuf-du-Pape Ferrand 2000 (12 euros*) + Châteauneuf-du-Pape Beaucastel 2000 (30 euros*) + Châteauneuf-du-Pape Clos des Papes 2000 (26 euros*) + Châteauneuf-du-Pape Marcoux 2000 (17 euros*) + Châteauneuf-du-Pape Vieux Donjon 2000 (11.50 euros*)

Le plat s’avère de très haut niveau, exprimant – sans surprise de fortes saveurs de lièvre et un accord exceptionnel avec les Châteauneuf.

Le Charvin fait un strike. Légèrement austère, il offre une bouche marquée par la tension, la fraîcheur et la pureté. 100% équilibré ! C’est splendide pour un Châteauneuf sur une année solaire ! Le Ferrand est un petit cran au-dessous, avec un peu plus d’alcool et un peu moins de corps (le domaine a sensiblement progressé avec des 2004-2008 époustouflants).

Le bunny effectue son deuxième tour, pendant qu’Antoine A. commence ses saletés en arrosant généreusement la blanche nappe, de grandes rasades de grenache. Le Beaucastel ne convainc personne. Marqué par les bretts, il offre une bouche sans grande complexité. Le Clos des Papes ne rencontre pas plus de succès : brûlant d’alcool !

Face à la trahison – est-ce vraiment une surprise ? – de ces deux grandes étiquettes, Sylvain M. exige un renfort sine die. On remonte de la cave le Marcoux et le Vieux Donjon. A peine débouché, le premier rejoint immédiatement le duo Pierre André / Charvin. Le fruité et le charme du Marcoux s’avèrent renversant. Le Vieux Donjon n’est pas à la hauteur, associant un caractère un peu végétal (rafles pas mûres ?), à un alcool agressif.

Au final, trois vins se distinguent très nettement : Pierre André par son naturel, Charvin par son équilibre et Marcoux pour sa qualité de fruit.

S’en suit un jeu intitulé «Le petit marché noir de Noël», qui permet comme dans la vraie vie avec le concours de la force publique, aux esprits les plus mercantiles du tgjp, d’appauvrir aussi brutalement que bruyamment leurs voisins. En souplesse, Jean-François D. se rit de tous ses concurrents.


After / vacherin + Terrine au chocolat et sa confiture de poivrons rouges + Rivesaltes Gauby 2005 Caricia + Porto Graham’s 1985 + Porto Sandeman 1997

L’accord terrine / Porto n’appelle aucune critique. Le Gauby est totalement déviant (acidité volatile ?) et finit à l’évier. Le Graham’s propose une bouche marquée par la douceur et la subtilité. Le Sandeman, sensiblement plus jeune, apparaît comme son négatif : très très puissant, voire brutal et donc inaccessible à ce stade.

Logiquement, Jean-François D. dont l’autocritique avait été jugée un peu molle à la rentrée dernière et qui avait encore montré toute son agressivité sociale par sa victoire éclair au jeu, confirmée comme toujours par une tenue vestimentaire ostentatoire, se voit judicieusement placé pour une petite heure, sur le balcon à 6°C, transformé pour l’occasion en camp de rééducation, sous l’autorité directe de notre commissaire politique, Georges Boudarel-Ian (lui-même).

(*) tarif départ propriété

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