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22 mai 2009 / Hermitage Bernard Faurie 2003
et épaule d'agneau rôtie au TGJP
Blancs et liquoreux / Montlouis Chidaine 2002 Les Choisilles, Anjou Richard Leroy 2002 Clos des Rouliers et Muscat de Rivesaltes Maxime Magnon 2008 L’Estrade
Rouges / Côte-Rôtie Jamet 2003, Hermitage Bernard Faurie 2003 Greffieux, Hermitage Bernard Faurie 2003 Assemblage et Hermitage Bernard Faurie 2003 Méal
En ce vendredi 22 mai 2009 et dans une douce torpeur parisienne, la décision est prise de goûter aux très prometteurs Hermitage de Bernard Faurie, ceci dans le très controversé millésime 2003. Un agneau est judicieusement mis à contribution ainsi que les premiers aulx de la saison. A 20h précise, Le Bon Président est entouré par Marie S., Antoine A., Daniel G., Olivier M. et votre serviteur (Pierre-Alain B.).
Apéritif / canapés au chèvre frais et melon + Montlouis Chidaine 2002 Les Choisilles + Anjou Richard Leroy 2002 Clos des Rouliers (14 euros)
Nonobstant une totale pureté, les deux blancs affichent des profils différents. Le Chidaine présente une forte acidité, de la tension et un bel équilibre. Toutefois, on note une certaine austérité (soufre ?).
Le vin de Richard Leroy propose un profil plus puissant (terroir angevin ?). La matière apparaît beaucoup plus libre, à ce stade plus complexe. Certains relèvent une pointe de sécheresse en fin de bouche qu’ils attribuent à l’élevage. D’autres plaident pour les nobles amers du chenin.
Before / risotto aux fèves, aux petits pois et au basilic + Côte-Rôtie Jamet 2003 (30 euros*)
L’association fèves, petits pois et basilic s’avère réjouissante. Le Jamet a favorablement évolué au cours des années (contrairement au sévère jugement de Robert Parker). La bouche brille par sa générosité, son velouté, son charme et sa persistance. La fraîcheur l’emporte sur les tropismes du millésime. Un plaisir bien classieux !
Main course / épaule d’agneau rôtie, gratin dauphinois et purée d’ail + Hermitage Bernard Faurie 2003 Greffieux (25 euros*), Assemblage (30 euros*) et Méal (35 euros*)
Antoine A. s’immisce dans le service avec diligence, tentant surtout mesquinement de saisir les ressorts secrets de l’attribution des meilleurs morceaux d’agneau, connaissance élevée au rang d’art par le seul Emmanuel T. L’accord agneau-rôti-à-la-peau-croustillante avec l’ Hermitage semble à tous proverbial.
A ce stade de leur évolution, les trois Hermitage de Bernard Faurie affichent comme commun dénominateur des nez très expressifs, des bouches assez libres, puissantes, naturelles mais fraîches (pour le millésime). A nouveau du pur plaisir !
Le Greffieux rassemble une partie des suffrages, ses fans soulignant son fruité exceptionnel.
L’Assemblage fait le bonheur des plus fins palais du TGJP, qui louent sa complexité et sa persistance.
L’opinion concernant le Méal est un peu réservée, car il n’a pas encore totalement digéré son élevage.
After / millefeuille + Muscat de Rivesaltes Maxime Magnon 2008 L’Estrade (16 euros*)
Le millefeuille du «Moulin de la Vierge» fait plus que remplir son contrat. L’accord avec le Muscat de Maxime Magnon est tout à fait passionnant. Pour ce premier millésime, le vigneron frappe un très joli coup. La finesse et la précision dominent tant le nez que la bouche. La pureté et le charme marquent les saveurs. Enfin, le couple diabolique, soufre et alcool, se fait discret.
(*) tarif départ propriété
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