3 avril 2009 / Châteauneuf-du-Pape 1998
et jarrets de porc laqués au TGJP

Blancs et liquoreux / Sancerre François Cotat 2001 Monts Damnés et Sancerre Pascal Cotat 2001 Grande Côte Spéciale
Rouges / Châteauneuf-du-Pape Bois Lauzon 1998, Châteauneuf-du-Pape Roger Sabon 1998 Prestige, Châteauneuf-du-Pape Pegau 1998, Châteauneuf-du-Pape Vieux Donjon 1998, Châteauneuf-du-Pape Pierre André 1998 et Rasteau Gourt de Mautens 2004 vdn

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Après une parenthèse aussi joyeuse qu’hédoniste autour des vins délicieux de Cyril Fhal, Maxime Magnon, Jean-Philippe Padié et Consorts, le Bon Président exige un retour à une valeur fondatrice du TGJP : le grenache. Le consensus se dégage autour de Châteauneuf-du-Pape et d’un millésime digne – selon les critiques anglo-saxons – du siècle d’or, le 1998. A 20:00, Antoine A., Olivier M., Marie S., Daniel G., Pierre-Alain B. formons le carré magique autour du Bon Président.


Apéritif / canapés au tarama, au saumon, au flétan et à l’anguille fumé + Sancerre François Cotat 2001 Monts Damnés (9 euros*) + Sancerre Pascal Cotat 2001 Grande Côte Spéciale (15 euros*)

Tout un chacun approuve sans réserve l’accord saurisserie / Sancerre. Nonobstant un soufre assez présent, les qualités communes des deux Sancerre sont soulignées : pureté, tension, expressivité et équilibre. Certains louent la complexité et la profondeur de la bouteille du terroir d’Amigny, d’autres apprécient la franchise de la version de Chavignol même.

Le gosier rafraîchi, Antoine A. prend courageusement la parole. Il entend obtenir plus de rigueur dans la rédaction des comptes-rendus et surtout le retour des photos-témoins. Il indique que sa présence n’avait fâcheusement pas été relevée dans le précédent, ce qui n’avait pas manqué de créer une «tension contre-productive» dans son couple, son haleine aussi avinée qu’aillée, n’ayant manifestement sous son toit pas force de preuve.


Before / risotto à la noire de Crimée et à la pancetta + Châteauneuf-du-Pape Bois Lauzon 1998 (10 euros*) + Châteauneuf-du-Pape Roger Sabon 1998 Prestige (24 euros*)

Apprêté avec le bouillon des jarrets, le risotto se voit englouti dans un silence religieux, mais constitue un compagnon difficile pour les Châteauneuf, de par la très forte expression des éminents membres de la famille des solanacées.

Le Bois Lauzon reçoit un bon accueil. Il affiche un bel équilibre qui lui confère une certaine classe. Certains lui reprochent néanmoins un manque de complexité. Le Roger Sabon constitue notre première déception avec un nez et une bouche de Porto sec, assez caricaturaux.


Main course / jarrets de porc laqués et leur purée de pois cassés + Châteauneuf-du-Pape Pegau 1998 (15 euros*) + Châteauneuf-du-Pape Vieux Donjon 1998 (11 euros*) + Châteauneuf-du-Pape Pierre André 1998

Les jarrets et leur purée – qui a elle aussi bénéficié des faveurs du bouillon du cochon – nouent pour leur part, un «partenariat très pro-actif» avec les Châteauneuf. Le Bon Président approuve avec ferveur.

Le niveau de la rencontre s’élève d’un cran, sans toutefois virer à l’extase. Le Vieux Donjon retient l’attention par son harmonie, une certaine douceur et une certaine profondeur, même si une individualité – Daniel G. en l’espèce – affirme avec un aplomb d’expert, que sa finale révèle un usage immodéré de l’acide tartrique.

A ce stade, le Pegau conserve un répertoire plus orienté vers la puissance et l’alcool que la complexité, style qui ne compte plus d’adeptes au TGJP.

Le Pierre André joue avec bonheur sa propre partition. La matière semble la plus évoluée des trois, mais aussi la plus profonde. Il affiche très positivement le caractère le plus naturel, mais souffre d’une maturité de raisins un peu appuyée (qui impose des plats en conséquence).

Au final, le first flight de 1998 révèle un millésime peut être un peu sur-évalué et objectivement porteur, à ce stade, de moins de plaisirs que 1999 ou 2000. Le 2ème acte (avec Clos des Papes, Beaucastel, Charvin, Bosquet des Papes et La Charbonnière), très prochainement programmé, confirmera ou infirmera cette opinion.


After / tarte sablée au chocolat + Rasteau Gourt de Mautens 2004 vdn

La relation du vin doux naturel avec la tablée tourne court, ceci dès la première gorgée, malgré un a priori très favorable des qualités du terroir et du travail de Jérôme Bressy. A ce stade, le fruit s’efface nettement au profit du bois, de l’astringence et de l’alcool. Le plaisir s’inscrit aux abonnés absents, la déception à la hauteur de l’espoir.

(*) tarif départ propriété

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