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10 janvier 2009 / Châteauneuf-du-Pape 2000
et boeuf-carottes au TGJP
Blancs et liquoreux / Saumur La Tour Grise 2005 Amandiers et Saumur La Tour Grise 2005 Fontenelles
Rouges / Châteauneuf-du-Pape Pierre Usseglio 2000, Châteauneuf-du-Pape La Charbonnière 2000 Mourre des Perdix, Châteauneuf-du-Pape La Charbonnière 2000 Vieilles vignes, Châteauneuf-du-Pape Marcoux 2000, Châteauneuf-du-Pape Pegau 2000 et Châteauneuf-du-Pape Vieux Donjon 2000
Face à un froid sibérien, Le Bon Président exige en ce samedi 10 janvier 2009 d’investiguer sine die et de fond en comble, le millésime 2000 à Châteauneuf-du-Pape. Une première caisse de six honorables représentants de grenacheland est portée volontaire et un bœuf-carottes est apprêté dans les règles de l’art. A 20:00, Le Bon Président se trouve brillamment entouré d’Antoine A., Sylvain M., Odile T., Emmanuel T., Marie-S. et votre serviteur (Pierre-Alain B.).
Apéritif / foie gras «cuit» au sel + Saumur La Tour Grise 2005 Amandiers et Fontenelles
L’accord foie gras / chenin de cuve paraît très satisfaisant. Les deux cuvées de Philippe Gourdon s’avèrent pures et mûres (sans excès), comme on pouvait l’exiger d’un pareil millésime. A ce stade, l’Amandiers affiche la plus grande largeur de bouche. Le Fontenelles se distingue par sa tension et sa persistance, emportant ainsi tous les suffrages.
Before / risotto aux cèpes et au safran + Châteauneuf-du-Pape Pierre Usseglio 2000 (13,50 euros*) + Châteauneuf-du-Pape La Charbonnière 2000 Mourre des Perdix (22 euros*) + Châteauneuf-du-Pape La Charbonnière 2000 Vieilles vignes (24 euros*)
L’accord cèpes/Safran/Châteauneuf-du-Pape se réalise en souplesse.
Le Pierre Usseglio se présente comme un joli Châteauneuf, très franc, très net. On peut lui reprocher une chaleur un peu appuyée et un caractère un peu trop lisse (loin de la bombe de 1999). La cuvée de la Charbonnière est marquée par un fort goût de bouchon et finit sa carrière au fond de l’évier La cuvée Vielles Vignes ne propose pas une ligne claire. La matière semble un peu embrouillée. En conséquence, le jugement est réservé.
Main course / bœuf-carottes + Châteauneuf-du-Pape Marcoux 2000 (17 euros*) + Châteauneuf-du-Pape Pegau 2000 (15 euros) + Châteauneuf-du-Pape Vieux Donjon (11,50 euros*)
Réalisé dans les règles de l’art avec du paleron, deux queues de boeuf, deux pieds de veau et en deux cuisson, le bœuf-carottes impose le respect.
Le Marcoux fait un strike. Il est superbe, combinant fraîcheur, juste densité, élégance et persistance. Vraiment exceptionnel ! Le Pégau relève d’un style nettement plus appuyé, avec force alcool équilibré par une réelle densité. Mais, dans le genre, la réussite est aussi là. Le Vieux Donjon s’inscrit sensiblement en retrait. Un petit creux en milieu de bouche, pas mal d’alcool et un manque certain de complexité.
After / galette des rois
La galette s’avère judicieusement acquise, geste qui évite à ses auteurs la question à mille euros. Sans surprise, Le Bon Président obtient la fève et rempile ainsi aussi démocratiquement qu’aléatoirement pour un an à la direction du tgjp. Seule ombre au tableau, les deux infects liquoreux dont je préfère taire les noms de domaine, apportés par un œnologue agent du Komintern, infiltré dans le chablisien.
(*) tarif départ propriété
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