12 septembre 2008 / Chinon, Bourgueil, Saumur 2005
et sauté de veau aux légumes au TGJP

Blancs et liquoreux / Vouvray François Chidaine 2005 Clos Baudouin, Savennières Gué d’Orger 2005 Les Fougeraies et Coteaux de l’Aubance Richou 1990
Rouges / Saint-Nicolas de Bourgueil Sébastien David 2005 Orion, Saumur Fosses Sèches 2005 Eolithe, Chinon Couly-Dutheil 2005 Clos de l’Olive, Chinon Philippe Alliet 2005 Vieilles Vignes et Chinon Bernard Baudry 2005 La Croix Boissée

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Après la mémorable soirée de rentrée consacrée à l’œuvre de Maxime Magnon, nous décidons de filer plein nord pour savourer les joies du chenin et du cabernet franc de Loire, ceci dans un millésime bien mûr. Dès 20:00, on affiche presque complet, Daniel G. ayant inventé une excuse de santé à deux balles pour se défiler, avec autour - du toujours bien en place - Bon Président : Emmanuel T., Antoine A., Marie S., Olivier M., Jean-Luc F. et votre dévoué (Pierre-Alain B.).


Apéritif / cochonnailles variées (terrine de joues de bœuf, rillettes d’oie, terrine de campagne, andouille de Guémené…) + Vouvray François Chidaine 2005 Clos Baudouin + Savennières Gué d’Orger 2005 Les Fougeraies

En règle générale, le chenin est un bon compagnon du cochon. En l’espèce, non. Le Savennières propose une bouche de Layon (botrytis ?). L’oxydation est à l’œuvre. C’est encombrant et finalement très décevant.

On verse le Vouvray de Chidaine. C’est pur et non-oxydé. En revanche, des sucres traînent. La bouche est molle, sans réelle densité ni tension. Après avoir produit de jolies bouteilles au détour du siècle, ce domaine se normalise de plus en plus.


Before / risotto au safran et au chorizo + Saint-Nicolas de Bourgueil Sébastien David 2005 Orion + Saumur Fosses Sèches 2005 Eolithe

L’accord risotto/cabernet est très satisfaisant. Doté d’une bouteille bien bling-bling, le Sébastien David dans sa cuvée haut de gamme déçoit franchement. Le consensus se réalise autour d’une sur-extraction et d’un élevage vanille/chêne massif. Première tournée pour le crachoir.

Le Fosses Sèches dans son entrée de gamme, Eolithe, est un parfait compagnon de table. La matière est mûre, mais sans excès. Il combine densité, fraicheur et honnête persistance. A environ 8 euros, le plaisir est total.


Main course / Sauté de veau aux légumes avec sa purée de pommes de terre + Chinon Couly-Dutheil 2005 Clos de l’Olive + Chinon Philippe Alliet 2005 Vieilles Vignes + Chinon Bernard Baudry 2005 La Croix Boissée

L’accord – super-étudié – est à nouveau trop bien. On se lance avec le Couly. Le nez n’est pas complètement net (un poil vieille futaille). La bouche est assez dense, mais le propos demeure confus. La table est réservée.

On attaque le Philippe Alliet. 100% plaisir. La matière est impeccable, sans être trop travaillée. Elle brille par un superbe équilibre (suprême fraicheur). La bouteille est rincée en 10’.

On clôt les débats avec la version haut de gamme de Bernard Baudry. L’ambition est forte, la matière clairement à la hauteur : mûre, dense, pure… Mais, quelques années de cave humide et fraîche seront nécessaires pour atteindre le nirvana.


After / plateau de fromages + Volnay Lafarge 2001 Clos des Chênes + tarte aux quetsches + Coteaux de l’Aubance Richou 1990

Avant de s’embourber la bouche de spécialités froumagères, Jean-Luc F. se fait bruyamment remarquer en régalant l’assemblée d’un «puissant nectar» : le Clos des Chênes 2001 du Domaine Lafarge. La robe est couleur grenadine à l’eau, la bouche franchement dramatique (végétale, diluée, très acide…). On ne se perd pas bien longtemps en conjectures sur les conditions climatiques et les moyens mis en œuvre pour produire pareille bouteille. Nul n’est en mesure d’expliquer comment un domaine si réputé peut offenser à ce point sa clientèle. Pas même les bourguignons du TGJP, qui vident avec nonchalance leur verre au crachoir.

On fait descendre la tarte avec un Richou (dont le soufre irradiera nuitamment les articulations de certains être sensibles), leur laissant par ailleurs les tempes douloureuse bien longtemps après l’aube.

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