Très Grand Jury Parisien - Avec humilité et respect depuis 2002
Très Grand Jury Parisien - Avec humilité et respect depuis 2002
En ce vendredi 29 août 2008, le tgjp amorce dans l’humilité et le respect pas moins que sa 7ème saison. On démarre sur les chapeaux de roue avec en fond de verre l’intégrale des œuvres de Maxime Magnon, brillant vigneron de Villeneuve-les-Corbières. Autour du Bon Président, l’assemblée est au complet avec Marie S., Daniel G., Antoine A., Emmanuel T., Olivier M., Jean-Luc F. et moi-même (Pierre-Alain B.).
Apéritif / canapés au saumon fumé et au tarama, anchois marinés, melon… + Corbières Maxime Magnon La Bégou 2006 et 2007 (11 euros*)
L’accord saurisserie / Bégou s’avère hautement performant. Les deux blancs reçoivent un excellent accueil. Ils s’inscrivent à l’intérieur du carré magique du blanc : fraicheur, tension, pureté et persistance. Sudistes par leurs saveurs de grenaches gris et blancs, nordistes par leur structure. A ce stade, les préférences de la majorité des convives se portent sur le 2007, le 2006 affichant paradoxalement encore de légères touches de boisé. Daniel G. souligne par un : «c’est trop bien !».
Before / risotto à la tomate cœur de bœuf, aux courgettes et à la pancetta + Corbières Maxime Magnon Rozeta 2007 (11 euros*) + Corbières Maxime Magnon Mont Redon 2007 (12 euros*)
Le risotto aux forts accents méridionaux affiche une bonne affinité avec les deux rouges. Le Rozeta fait carton plein. Bourré de charme, parfaitement disponible, gouleyant à souhait… Le judicieux assemblage est en plus porteur d’une belle complexité.
Le Mont Redon impressionne. C’est un pur jus de grenache, soyeux, relativement riche et dense. Encore 200% de plaisir ! Daniel G. confirme par un élégant : «c’est trop de la balle !».
Main course / gigot d’agneau frotté à l’ail, au thym et au piment d’Espelette et ses deux ratatouilles + Corbières Maxime Magnon Campagnès 2005 et 2006 et 2007 (14 euros*)
Le gigot et les ratatouilles laissent le terrain libre aux Campagnès qui peuvent donner leur pleine mesure. Avec le Campagnès, on se frotte à la cuvée la plus ambitieuse du domaine. L’assemblage à très forte dominante de carignan signe un grand vin du sud. Les matières, à juste maturité, sont intelligemment denses – «y’a du vin !» – mais élégantes et fraiches, l’alcool plutôt discret. De millésimes en millésimes, les bouches sont de plus en plus soyeuses, voire classieuses et surtout persistantes. Daniel G. conclut par un bruyant : «c’est trop bon !».
Au final, les vins de Maxime Magnon ont délivré à tous de très grands plaisirs. Ils participent d’un style qui privilégie le respect du terroir (travail intégral des sols – conversion bio – gestion fine du végétal, vinification en vendanges entières, pas d’intrans à la cave, très faible sulfitage…) et les cépages locaux (carignan, grenache, cinsault…), pour produire au final des vins dotés de bouches élégantes, sapides, tendues et fraiches.
After / tarte aux myrtilles et sa glace au lait d’amandes + Maury Soulanes 1999 oxydatif
La tarte ne compte que des adeptes et le Maury décuple la félicité de l’instant.
(*) Tarif départ propriété